Pendant leur seconde année de CAP, en 2018, deux classes du lycée professionnel Jean-Baptiste Darnet de Saint-Yrieix-La-Perche (87) ont réalisé un exercice plastique avec un photoreportage censé les décrire. Ces apprentis agents d’entretien et restaurateurs devaient, à travers la réalisation de textes explicatifs, revaloriser ces métiers du nettoyage essentiels, mais trop rabaissés. Avec leur photoreportage, ils ont gagné le prix Mediatiks de l’académie de Limoges, catégorie photoreportage en lycée.
Le projet Les Apprenti·e·s est un programme d’éducation aux médias développé par l’association Les Ami·e·s de Far Ouest. Dans ce feuilleton, nous donnons la parole à des jeunes qui s’essaient à l’écriture ou l’audiovisuel. Que leurs réalisations soient d’initiatives scolaire, associative ou individuelle, notre plateforme les valorise.
« C’était un projet global autour du balai sur l’année, avec entre autres la réalisation d’un livre. On avait été sélectionnés pour participer aux journées de l’innovation qui devaient avoir lieu le 1er avril. Comme quoi, on peut innover avec des balais ! » s’amuse Fabienne Séguy, la documentaliste du lycée Jean-Baptiste Darnet de Saint-Yrieix-La-Perche. En 2018, elle gère le « projet pluridisciplinaire à caractère personnel » (PPCP) annuel de deux classes de dernière année en CAP, avec Marie-Joëlle Mariaud, professeure de français, et Delphine Sauvage, enseignante de biotechnologie : « Dans les projets d’avant, nous mettions plus en exergue la restauration, car c’est plus simple. Donc là, c’était l’envie de mettre en avant le côté entretien qui est moins valorisé. C’est moins cool de dire « je passe le balai » que de dire « je fais des recettes« ».
Elle a donc l’idée de faire venir Clorinde et Aurélie, deux plasticiennes d’Art nOmad pour que les 18 élèves de CAP APR et ATMFC réalisent des balais originaux à partir de matériaux de récupération. Ils en ont finalement fait un photoreportage qui a gagné le prix Mediatiks du photoreportage de l’académie de Limoges, catégorie « lycée » : « Le concours Mediatiks n’était pas forcément prévu, mais comme on faisait des photos, on s’est dit qu’on allait faire d’une pierre deux coups ! » commente Fabienne Séguy.
Le projet final se nomme « Du beau, du bon, du balai ! », le « beau » faisant référence à la création du livret autobiographique de 60 pages, avec le parcours des élèves et d’agents de propreté, ainsi que leurs photos ; le « bon », car les élèves ont aussi réalisé des goûters ou d’un buffet zéro déchet ; le « du balai » décrivant leur réalisation plastique.
Un projet en plusieurs étapes
Les trois collègues sont fières des retombées de ce projet, sélectionné pour les journées de l’innovation qui n’ont finalement pas pu avoir lieu ce 1er avril, relate Fabienne Séguy : « On a eu deux jours d’atelier avec les deux plasticiennes d’Art nOmad, qui font entrer l’art partout. On a fait les déchetteries pour trouver plein de vieux outils et confectionner des balais un peu spéciaux. Ça a donné lieu à une exposition au musée Cécile Sabourdy ».
Puis est venue la rencontre entre agents d’entretien et élèves, pour leur montrer « des gens heureux et épanouis dans leur métier, même s’ils n’en cachent pas les difficultés parfois, mais qui ont une vie personnelle riche, et pour rappeler que l’on n’est plus souvent dans un emploi « à vie » aujourd »hui, souligne la documentaliste. À la seconde rencontre, ils ont enregistré les témoignages et ont dû les retranscrire. » Certains élèves, allophones ou en difficulté, ont donc beaucoup appris de cet exercice.
Ensuite, ils ont rédigé leur propre vécu, avant de prendre des photos de leur balai. La réalisation du gros livret, avec photos et témoignages d’élèves mêlés à ceux de leurs aînés, s’est faite à la fin. « On faisait deux types de photos : décalées et artistiques avec leur balai, et professionnelles. » Pour les premières, les trois enseignantes se sont appuyées sur le travail d’Erwin Wurm, « One minute sculptures ». Pour les mises en scènes, sur le reportage de Marion Poussier pour le livre Corps de ballet avec des gestes professionnels mimés.
La valorisation des métiers de l’entretien
Charlène Berger a participé à la création de ce livret, témoignant de sa vision du métier : elle n’aime pas vraiment la cuisine ni l’entretien des locaux. Mais elle a tout de même relativement apprécié l’exercice : « C’était un peu compliqué à faire, il fallait avoir de l’imagination », notamment pour la création de balais à partir de matériaux récupérés. « Mais j’étais quand même fière de mon balai ! » C’est finalement ce qu’elle a le plus apprécié dans l’exercice, avec la réalisation des photos, car ils devaient « trouver le bon endroit où les prendre ». Ils ont également rencontré la comédienne d’une pièce mise en scène par Mohamaed El Khatib, « moi, Corinne Dadat », jouée par une réelle agente de propreté éponyme. « C’est un vrai témoignage sur le mépris qu’il peut des fois y avoir dans ce métier », appuie Fabienne Séguy.
« Quand nous avons pensé le projet, dans nos rêves les plus fous, nous voulions organiser une rencontre avec Florence Aubenas », journaliste en immersion à Caen auprès d’agents de propreté, qui a ensuite publié Le Quai de Ouistreham. Pour Fabienne Séguy, le but de l’exercice était de revaloriser les métiers de l’entretien, mais elle ajoute ne pas être « certaine que notre objectif qu’ils ne se sentent pas du tout dévalorisés dans leur formation était réellement atteint ». Le but était aussi « de valoriser les métiers de l’entretien auprès d’autres élèves de SEGPA », mais ils n’ont pas eu le temps.
Si Charlène pense l’apprécier aujourd’hui, ce n’est pas spécialement grâce à l’exercice : elle y apprécie « le contact avec les agents et nettoyer, ranger, car c’est satisfaisant ». Aujourd’hui en stage en entretien des locaux, elle rêve depuis mars de devenir photographe et trouver un stage dans le domaine. Totale coïncidence, car ce n’est pas ce photoreportage qui lui a insufflé cette fibre. En revanche, elle témoigne des bénéfices de cet exercice pour les personnes extérieures à ces formations et peu averties quant aux métiers de l’entretien : « C’était bien de faire ce projet pour montrer qu’on est toutes là pour aider tout le monde, qu’on est utile. »
Nous avons voulu donner un nouveau visage au ménage et à nos balais en faisant des photos humoristiques. Le ménage ce n’est pas toujours ennuyeux, cela peut être drôle. Le ménage, cela peut être joli, cela peut être une fierté. On veut montrer le métier d’une autre manière.
Nouman
Je me présente, je m’appelle Nouman, je suis élève au lycée J. — B. Darnet. Je suis en France depuis deux ans, mais je suis d’origine pakistanaise. J’ai commencé mes études en France en septembre 2017. Tout d’abord, j’ai fait des efforts pour apprendre la langue française en quelques mois. Mes enseignants m’ont trouvé sérieux et c’est comme ça que je suis arrivé au lycée Darnet.
Maintenant, je suis en deuxième année de CAP APR. J’ai choisi ma formation par hasard, mais je l’aime bien. J’adore apprendre de nouvelles choses, la cuisine traditionnelle notamment. Le service aussi, le contact avec les clients. Je n’aime pas avoir de clients mécontents. Bon, parfois cela peut être très agréable de réussir à les calmer et de trouver des solutions à leurs insatisfactions, mais parfois, c’est très embêtant.
Je voudrais avoir un travail qui ne soit pas répétitif. Quand on fait des études générales, on a la chance d’avoir des connaissances dans toutes les matières. D’un autre côté, les études professionnelles qui amènent à un métier, c’est bien aussi et avec le temps, on a des postes plus intéressants. Mais je ne voudrais pas faire la même chose toute ma vie, car à mon avis, si on change de métier de temps en temps, on apprend plus de choses. Mais bien sûr, ça ne veut pas dire que l’on change de métier chaque mois ! L’idée c’est de rester d’abord dans un certain domaine, avoir des connaissances, et puis ensuite, découvrir un autre domaine…
Anna
J’ai 17 ans, j’habite à Saint-Yrieix-la-Perche. Je suis née à Limoges, le 16 juillet 2001… Les stages que j’avais faits auparavant à l’hôpital en cuisine, lingerie, etc. m’ont aidé à savoir ce que je voulais faire et la formation où je suis actuellement correspond bien à mes attentes, car il y a beaucoup de contacts avec les personnes âgées. Dans mon CAP, on apprend à cuisiner à domicile et on apprend aussi la cuisine professionnelle (personnellement, je me sentirais à l’aise pour cuisiner en milieu familial ; en revanche, j’aurais plus de mal en milieu collectif). On travaille aussi en lingerie où l’on apprend les pliages, à repasser, à coudre. En entretien des locaux, on nous apprend les règles de sécurité, l’usage des différents produits (à quoi ils servent, les doses que l’on doit mettre dans les seaux d’eau…).
J’aime l’ordre, les choses rangées : cela m’aide à me sentir bien. Un environnement agréable, c’est bien pour moi, et si j’invite des amis, je sens qu’ils sont bien accueillis. J’aimerais redonner ce plaisir à des personnes âgées qui ne peuvent plus faire le ménage.
Jahanzib
Je m’appelle Jahanzib, j’ai 18 ans et je viens d’Afghanistan. Je suis arrivé en France en 2016. J’ai commencé une formation pour apprendre le français à Orsay, car je ne parlais pas du tout cette langue. Je suis restédans cette formation pendant quatre mois et à la fin, j’ai passé un examen que j’ai réussi. Mais il n’y avait pas de place pour moi dans le lycée où j’avais fait cette formation et où on pouvait préparer un CAP cuisine.
Donc le CIO a choisi pour moi la formation où je suis actuellement. Au début, cette formation ne me plaisait pas trop, mais après y avoir passé un certain temps, j’ai aimé et j’espère que j’aurai mon diplôme.
Avec mon CAP, je pourrai trouver un travail et peut-être aussi que je pourrai continuer mes études, faire un bac pro cuisine… J’ai bien aimé les stages que j’ai faits, et tous les patrons que j’ai eus m’ont appris beaucoup de choses. Par contre, je n’aime pas trop faire la plonge… Avec la formation et mes stages, j’ai découvert la cuisine française et la pâtisserie. J’ai beaucoup aimé faire des gâteaux. J’ai trouvé la cuisine ici très intéressante, car très différente de mes habitudes en Afghanistan. Par exemple, chez nous il n’y a qu’un plat, pas d’entrée ou de dessert. On ne cuisine pas le porc. On cuisine très (trop !) pimenté, et on met aussi beaucoup d’huile. On ne cuisine pas trop ce qui vient de la mer non plus…
Si un jour je travaille dans un restaurant, j’aimerais bien travailler dans un restaurant français, car les conditions d’hygiène sont bonnes, c’est propre, et il y a beaucoup de matériel disponible dans la cuisine. Pour finir, mon rêve serait de devenir journaliste, car depuis tout petit j’aimerais bien travailler à la télévision. Ou entrer dans l’armée, car j’aimerais bien protéger les gens.
Charlène
Je m’appelle Charlène, j’ai 17 ans. J’habite à La Coquille. Je suis venue dans ce lycée parce que c’était le lycée le plus près de chez moi. J’aurais aimé travailler avec les enfants. Toutefois dans cette classe d’ATMFC, j’ai appris à cuisiner, les règles d’hygiène, le ménage, à travailler dans une lingerie.
Les stages de première année, le premier je n’ai pas aimé du tout. Le deuxième, j’ai bien aimé, j’ai appris beaucoup de choses. En deuxième année pour mon premier stage, j’ai beaucoup aimé, je m’entendais super bien avec mon tuteur et les personnes âgées. J’ai appris beaucoup. Une fois pendant mon stage à l’EHPAD de Nexon, je servais le petit déjeuner. J’ai servi une résidente, je lui ai dit : « Je vous mets la serviette pour ne pas salir votre belle robe ». Elle m’a répondu : « Oh ! Tu es très mignonne, merci ! » J’ai beaucoup apprécié ce moment.
Mon rêve, c’est de voyager dans le monde. Mon souhait, c’est de réussir mes études. Même si en fait, je n’aime pas beaucoup la cuisine, ni l’entretien des locaux et du linge. J’aime le sport.
Iqrar
Je m’appelle Iqrar. J’ai 18 ans. Je suis en deuxième année de CAP APR. J’aime le foot et le cricket. J’ai choisi ce CAP, car j’aime la cuisine. Déjà quand j’avais 5 ans, j’aidais ma mère en épluchant les légumes par exemple, et cela me plaisait.
J’ai été surpris par le matériel (par exemple, le hachoir), toutes les machines électroniques aussi. Avant d’arriver en CAP, j’ai été dans une classe d’accueil pour les élèves allophones, pour apprendre la langue française. En cours, j’ai appris la langue française et beaucoup d’autres choses, tout comme pendant mes stages. J’ai appris en particulier à me servir de différents matériels professionnels comme le four, les couteaux, l’armoire réfrigérée, le marbre, le balai rasant, le balai trapèze (même si je n’aime pas trop l’entretien des locaux…)
J’aime bien la cuisine française et j’aimerais devenir un chef de cuisine, c’est mon rêve. Certains TP sont un peu compliqués à cause du matériel et des produits, parce que j’ai encore des difficultés pour comprendre la langue française. En stage, j’ai un peu peur des patrons et d’avoir à m’adapter à des organisations différentes de celle que je connais au lycée…
Djemia
Je m’appelle Djemia, j’ai 21 ans. Je n’ai pas vraiment choisi cette formation : je suis arrivée dans cette classe pour comprendre la langue française… mais j’ai découvert que j’allais aussi apprendre un métier.
J’ai appris beaucoup de choses pendant mes stages. J’ai découvert le travail en équipe, le respect des horaires, une bonne entente entre les salariés. Mais c’est très difficile aussi. J’ai fait un stage en maison de retraite et au départ je trouvais ça très dur pour parler aux personnes âgées ou pour leur donner à manger. Mais après, j’étais très attachée…
En fait, je n’aime pas beaucoup l’entretien des locaux, parce que c’est pas mon truc… Mais par contre, j’aime bien passer l’aspirateur… C’est magique ! Si je n’aime pas le ménage, si je trouve que ce n’est pas un beau métier, c’est parce que les gens ne respectent pas les femmes de ménage. C’est pour ça que ça m’a fait plaisir de faire la connaissance de Corinne Dadat pendant le projet : c’est une femme de ménage qui fait aussi du théâtre ; elle est très courageuse et elle a un caractère très drôle.
En fait, le métier que j’aimerais faire, c’est aide-soignante. Après le CAP ATMFC, je voudrais passer le concours à l’hôpital de Saint-Yrieix pour suivre la formation qui dure un an. Ma famille d’accueil m’aide dans ce projet. Je voudrais travailler dans une grande ville. Sinon, j’aime bien faire du vélo…
Témoignage de l’agente Isabelle Cubertafond
Je suis Isabelle Cubertafond, je suis agent d’entretien au lycée Jean-Baptiste Darnet. J’ai quitté le lycée et j’ai commencé en tant que SES en 1990. Mon parcours professionnel, c’est donc ce contrat SES en 1990, puis j’ai été prise comme contractuelle au lycée Jean-Baptiste Darnet. Après j’ai tourné sur plusieurs établissements, des petits collèges, pendant huit ans et en 1998 j’ai été titularisée dans un lycée sur Limoges. J’ai eu un concours pour être titulaire, je ne me rappelle plus exactement l’intitulé, et sinon j’ai un CAP-BEP de l’habillement qui peut m’aider à travailler en lingerie.
J’ai donc toujours fait ce travail jusqu’à maintenant. Je travaille de 6 h à 14 h 45, donc ça me convient. Avant quand j’étais du soir, de 12 h à 20 h, ça ne me convenait pas par contre. Ce que j’aime dans mon métier c’est les contacts, avec les adultes, les élèves. Après il y a toujours des petites choses que l’on aime moins, mais voilà c’est le travail, on essaie de le faire du mieux possible… J’aurais bien aimé être coiffeuse ou être dans l’esthétique, esthéticienne, mais bon, ça ne s’est pas fait. Je travaille, j’ai un bon salaire, ça va.
Et des fois, il arrive des choses rigolotes. J’ai une anecdote par exemple, ça date d’un petit moment : c’est une collègue qui avait trouvé un professeur enfermé dans les toilettes… Il criait : « Ouvrez-moi ! » Ou des choses moins rigolotes, mais qui marquent. C’est une élève qui était en cours, j’étais dans le couloir… En fait je m’en suis rendue compte parce qu’on l’a mise à la porte, elle est tombée par terre et bon je me suis rendue compte qu’elle avait bu parce qu’elle sentait très fort l’alcool.
En plus ça m’a fait mal parce que c’était une copine à ma fille à l’époque : j’ai vite alerté la vie scolaire parce que ça m’a fait mal, le prof il l’a juste mise à la porte, il s’en est pas occupée. J’ai été chercher un linge humide parce qu’elle transpirait beaucoup. L’infirmière est venue. Bref, elle a fait un petit coma éthylique. Comme je connaissais ses parents c’est vrai que ça faisait un peu bizarre… Ça me faisait mal au cœur, elle avait l’âge de ma fille… Je me disais : ça aurait été ma fille… Voilà un petit souvenir, plutôt triste. Malheureusement ça arrive et je pense que ça a pu arriver à d’autres aussi…
J’ai déprimé parfois à cause de personnes comme ça qui ont été méchantes avec moi : mais il ne faut pas tomber dans leur jeu.
Sinon récemment j’ai fait une formation sur l’estime de soi, c’est une formation très importante. Déjà à la base il faut avoir confiance en soi. Ça veut dire que déjà si vous êtes bien dans votre tête vous serez bien avec les autres, au travail, partout. L’estime de soi c’est être respecté et respecter les autres, mais déjà il faut avoir confiance en soi. Si tu es bien toi, tout ira bien, parce que sinon tu ne supporteras pas ce qui se passe autour.
Moi, avec l’âge j’ai pris du recul, j’ai fait un travail sur moi (mais il faut le faire tout au long de sa vie), parce que des fois on tombe sur des personnes avec lesquelles ça va pas forcément et il ne faut pas flancher, il faut toujours être fort face à ces gens-là. Il faut leur répondre, intelligemment, parce qu’ils vont essayer de vous rabaisser, etc. Ça c’est très important dans une carrière parce que si vous voulez évoluer… J’ai déprimé parfois à cause de personnes comme ça qui ont été méchantes avec moi : mais il ne faut pas tomber dans leur jeu. Moi j’étais tombée dans leur jeu. C’est pour ça qu’on a fait cette formation, pour essayer de comprendre tout ça. Les gens qui sont méchants il ne faut pas entrer dans leur jeu. Il ne faut pas se laisser rabaisser.
Après si ça va pas il y a toujours des supérieurs pour en parler. Si vous avez un mal-être en vous, il faut en parler tout de suite. Moi je l’avais gardé pour moi et j’en ai souffert pendant des années ! C’est une formation très bien, qui vous aidera dans votre métier. Il faut aussi qu’on puisse s’exprimer, il faut pouvoir dire ce qu’on pense, ça peut permettre d’éviter les problèmes. Il peut y avoir des conflits entre nous, mais ça, ça sera à régler avec le chef. La voie hiérarchique c’est le chef des agents, le chef d’établissement et après la région si vraiment il y a un gros gros problème. Mais bon c’est dans tous les métiers ça !
Il y a des conflits partout ! Même dans les classes ! Moi j’étais coquine quand j’étais jeune, j’étais même un peu rebelle ! Comme on dit, chacun son caractère. Il faut savoir comment on est à la base, pour pouvoir aussi ensuite accepter le caractère des autres : parce que quand il y a un conflit, le problème peut venir de nous aussi, pas forcément uniquement des autres. Tout le monde a son caractère. Après il faut savoir se remettre en question, voir pourquoi ça se passe comme ça, et ça vaut dans tous les domaines ! Dans la vie de couple aussi il faut savoir se remettre en question. C’est pas facile d’évoluer, mais ça c’est la vie…