Épisode
11 minutes de lecture
Samedi 14 octobre 2017
par Léa DUCRÉ et Benjamin Hoguet
Léa DUCRÉ
Journaliste, chef de projet et auteur : ma passion pour le reportage, l'enquête, la narration et les nouveaux médias s'exprime sous différentes formes. J'ai écrit pour des journaux en France (Le Monde Diplomatique, Neon, Libération, La Croix, Marianne, Politis, National Geographic et le Monde des Religions) et à l'étranger (le Courrier du Vietnam et L'Orient Le Jour). Je me spécialise désormais dans le secteur des nouvelles écritures au sein de la société de production interactive Upian.
Benjamin Hoguet
L’intersection entre narration et interaction a toujours été ma plus tenace passion. J’y consacre tout mon temps, que ce soit à travers mes projets ou l’animation d’une communauté que j’espère chaque jour plus forte.

Armés de leur bonne volonté et de leur vélo, Léa et Benjamin se lancent dans un road-trip « zéro euro ». Premier arrêt :le Lot-et-Garonne et sa monnaie locale l’abeille !

Face aux incohérences du système monétaire actuel, nous avons décidé de prendre la route des monnaies alternatives. Nous cheminons vers le Lot-et-Garonne pour y découvrir comment y a émergé une monnaie locale, complémentaire à l’euro. Ce faisant, nous découvrons que les monnaies locales ne sont en rien une création moderne, et que pour en comprendre les fondements, il va nous falloir légèrement remonter le temps…

Pendant une bonne partie du XVIIe siècle, les Anglais s’écharpent pour déterminer si leur île doit être une monarchie ou un régime parlementaire. Comme toute guerre civile digne de ce nom, le conflit plonge l’Angleterre dans un état de profonde désorganisation. La confiance en l’État n’étant plus ce qu’elle était et la petite monnaie venant souvent à manquer, de très nombreux commerçants ont alors décidé de prendre les choses en main.

John Ewing tenait alors boutique près de Saint George’s Church dans le quartier londonien de Southwark, un quartier de prisons et de mœurs légères. John vend du tabac et, face à la pénurie de pièces officielles, il décide de créer ses propres jetons de monnaie. Peut-être moins mégalo que le roi, il ne les frappe pas à son effigie, mais y appose un singe fumant la pipe (John avait un petit côté troll avant l’heure).

La monnaie, jusqu’à très récemment, était un monopole d’État.

Pendant un temps, sa monnaie locale a pu circuler dans le quartier. Et tout le monde pouvait l’utiliser puisque chaque jeton était en réalité une reconnaissance de dette. Une dette remboursable dans son magasin. Ce système fonctionne tant que les gens connaissent John et lui font confiance pour ne pas faire banqueroute dans deux jours. Il y a donc peu de chance que sa monnaie simiesque n’ait jamais circulé au-delà de quelques pâtés de maisons.

De telles monnaies apparaîtront et circuleront pendant deux siècles, avant que le Parlement britannique n’y mette un terme. Ce n’est pas parce que l’on tranche la tête du roi que l’on ne convoite pas ses privilèges régaliens… La monnaie, jusqu’à très récemment, était un monopole d’État. Ce n’est donc pas un hasard si les monnaies locales affleurent à chaque fois que l’État dévisse.

Les monnaies locales modernes ont ainsi refait surface à la faveur de la crise économique des années 1930, en Autriche d’abord, puis en Suisse. Au fil du temps et des interdictions, elles évolueront dans la forme, mais pas dans le fond : il faut favoriser les échanges locaux pour redonner un sens de solidarité à la monnaie. Elles éclosent un peu partout dans le monde, y compris en France, où est lancée en 2010 l’abeille, la monnaie locale complémentaire du Lot-et-Garonne.

Maya l'abeille sort de sa fleur

Aboule les abeilles !

Le Lot-et-Garonne, ce n’est pas loin, mais c’est une terre hostile pour voyager à vélo. Tant pis, on s’en arrange. Direction : Blanquefort-sur-Briolance. Si ce nom biscornu vous dit quelque chose, c’est peut-être grâce à sa mairesse, qui a notamment fait parler d’elle en sauvant l’école primaire de son village de 500 habitants grâce à sa conversion à la méthode Montessori. Sophie Gargowitsch a le débit de parole soutenu de celles qui ne s’arrêtent jamais de « faire ». À notre arrivée, un petit attroupement nous indique qu’il ne s’agit pas d’un jour comme un autre.

Aujourd’hui, la mairie lance avec fierté une borne de vélos publics électriques. Un étage de plus à sa fusée. L’école Montessori, les bicyclettes, la monnaie locale, tout cela participe d’une même envie. « C’est une boucle », nous raconte Sophie. « Les vélos électriques peuvent être payés en abeille. Il faut arrêter d’attendre que les autorités, les ministres changent les choses. C’est nous, citoyens, qui allons changer les choses. »

Blanquefort-sur-Briolance

Blanquefort-sur-Briolance est pour l’instant la seule mairie qui accepte l’abeille dans certaines de ses régies comme la cantine ou les photocopies. Elle fait également office de comptoir d’échange : c’est parfait, si nous voulons tenir notre défi de ne payer qu’en monnaie locale, il nous faut changer ces euros qui nous encombrent.

50 abeilles contre 50 euros. Une conversion si simple qu’on oublierait presque ce qu’elle représente. Chez nous, les monnaies locales sont en réalité adossées à l’euro et ne se posent donc pas en concurrentes à la monnaie européenne. L’abeille est un moyen d’échange alternatif, complémentaire. Ce n’est qu’ainsi qu’elle a le droit d’exister. « La loi Hamon de 2014 a apporté une certaine reconnaissance aux monnaies locales », nous précise Hervé Pillard, avocat spécialiste en droit monétaire. « Avant, nous ne savions même pas s’il s’agissait de signes monétaires légaux ! »

Il y a donc des limites à ne pas dépasser : l’abeille ne crée pas de monnaie et se contente plutôt d’émettre des coupons qui représentent — comme les jetons de John Ewing — une reconnaissance de dette. Cette dette est garantie par l’association porteuse du projet, Agir pour le Vivant, qui doit garder en réserve tous les euros qu’elle échange.

échange d'euro contre la monnaie locale abeille

Alors à quoi bon ? Pourquoi se compliquer la vie si ces coupons ne sont au final que des euros dont on a repeint la façade ? Parce que l’abeille véhicule des valeurs différentes : les prestataires qui acceptent la monnaie locale sont sélectionnés pour leur démarche écologique et leur attachement à l’économie locale.
Pour Jean-Michel Cornu, auteur de l’ouvrage sur les innovations monétaires De l’innovation monétaire aux monnaies de l’innovation : « les plus grands bénéficiaires des monnaies locales ce sont les producteurs locaux et les commerces locaux. On a observé que même des gens qui utilisent par exemple 5 % de monnaie locale ont pris l’habitude d’acheter local ou dans les petits magasins. Cela montre la portée pédagogique des monnaies locales. »

« C’est sûr que vous n’allez pas acheter un iPhone en abeille ! » nous confirme la mairesse de Blanquefort-sur-Briolance. « C’est une sélection par le positif. Les commerçants qui sont dans cette éthique-là, vous pouvez leur faire confiance parce qu’ils sont dans la même mouvance citoyenne que vous. »
Un ensemble de valeurs qui se matérialise d’une autre façon, tout à fait curieuse : la fonte de la monnaie.

Il n’y a pas que les glaciers qui fondent…

À Blanquefort-sur-Briolance, nous assistons à une scène curieuse : les responsables de l’association Agir pour le Vivant inspectent les coupons détenus par la Mairie et en tamponnent certains au verso.

tamponnage des abeilles

Une monnaie comme l’abeille favorise l’économie locale à une seule condition : qu’elle circule. Quand un commerçant reçoit 20 abeilles, il doit les dépenser auprès de fournisseurs, d’autres prestataires qui les acceptent. Ainsi, cet argent reste dans la région et ne retourne pas sur un compte en banque classique où il sera en partie utilisé par la banque pour ses opérations de spéculations de par le monde.

« La loi Hamon assimile les monnaies locales à de simples moyens d’échanges alors qu’elles ne sont pas conçues pour ça », selon Henri Pillard. « La différence ? Un ticket restaurant n’est fait pour circuler qu’une fois tandis qu’une abeille a vocation à rester en circulation le plus longtemps possible. »
Alors pour éviter que les habitants du coin n’accumulent leurs abeilles sous le matelas, il a été décidé que la monnaie serait fondante, c’est-à-dire qu’elle perdrait 2 % de sa valeur tous les 6 mois. On pousse à la dépense, mais c’est pour le bien de l’économie locale…

« Je suis parfois tentée de sortir de l’abeille pour des raisons financières, mais je reste toujours, car j’adhère au concept »

C’est là l’explication du curieux rituel auquel nous assistons : deux fois par an, les billets des comptoirs d’échange sont donc tamponnés en échange de quelques centimes pour leur rendre leur valeur initiale.

Étrange de prime abord, mais cela nous convient, il est midi et nous comptons bien dépenser nos coupons rapidement pour profiter de la gastronomie du Sud-Ouest.

La savonnière va chez le coiffeur

Notre déjeuner est délicieux et la réaction de notre serveur au moment de l’addition l’est tout autant. Nous lui tendons une trentaine d’abeilles pour régler notre dû et il les regarde comme si nous étions des enfants de cinq ans essayant d’acheter des Carambars avec des billets de Monopoly. Il finit par demander au patron une explication à cette étrange situation et l’histoire finit bien.

Mais nous touchons du doigt la problématique centrale d’une monnaie locale comme l’abeille : parvient-elle à se diffuser au-delà d’un cercle restreint d’initiés ? Dans le Lot-et-Garonne, il y a 110 professionnels et 190 adhérents individuels. Compte tenu de la charte éthique à respecter pour les commerçants et des particularités de la monnaie fondante pour les particuliers, l’abeille s’adresse surtout à des convaincus des problématiques environnementales et locales. Une abeille, c’est un euro avec un surcroît de valeurs humaines.

Anja, savonnière dans le village escarpé de Montflanquin, raconte : « je suis parfois tentée de sortir de l’abeille, pour des raisons financières, mais je reste toujours, car j’adhère au concept ». Elle reçoit surtout ses abeilles des Biocoop, qui lui achètent ses savons pour garnir leurs rayons.

enfant sort de la savonnerie

« Ce n’est pas évident de dépenser des abeilles », nous confie-t-elle. « Je ne peux pas vraiment faire le plein ou faire mes courses avec alors il m’est arrivé d’aller au coiffeur ou d’acheter un livre, par exemple, parce que j’avais des abeilles à dépenser. Les euros c’est pour payer les factures, les abeilles c’est pour se faire plaisir. »

Même son de cloche chez les producteurs du marché bio de Villeneuve-sur-Lot. Beaucoup acceptent la monnaie locale comme une forme d’engagement. Ils la font principalement circuler entre eux, comme si l’abeille était l’élément facilitateur d’un système de troc entre commerçants.

Pour les commerçants, il est important de pouvoir écouler ses abeilles chez ses fournisseurs, car s’ils peuvent convertir leur stock de coupons en euros, l’association en retiendra tout de même 5 % du montant. Une nouvelle façon d’inciter à la circulation… et d’assurer son financement.

« Les monnaies locales sont le développement durable de la création monétaire. »

L’association regrette de ne pas avoir plus d’utilisateurs, mais refuse de simplifier son fonctionnement pour les attirer. « Certains peuvent regretter que l’on ne s’ouvre pas davantage, mais nous ne sommes pas là pour faire une économie parallèle sur les mêmes principes que la première », insiste Françoise Lenôtre, l’une des fondatrices de l’abeille. « Notre système est en train de s’effondrer parce qu’on fonctionne sur des incohérences : consommer des fraises qui font des milliers de kilomètres plutôt que celles qui sont faites chez nous ! »

Voilà le paradoxe de toute monnaie locale complémentaire. « Imposer une charte de valeurs stricte signifie refuser des prestataires qui ne correspondent pas au cadre fixé, mais s’arc-bouter sur des valeurs prive la monnaie locale de possibilités d’extension », explique Jérôme Blanc, économiste à l’Université Lumière Lyon 2. « Utiliser une monnaie locale représente une complication pour les utilisateurs, il faut donc leur donner des motivations. Si on enlève les valeurs, il ne reste rien. »

éventail d'abeille

Pour beaucoup de ses utilisateurs, l’adoption de la monnaie locale correspond à un acte citoyen pour contrebalancer un système monétaire vicié. Pour Henri Pillard, « les monnaies locales portent une créativité qui doit nous faire sortir de l’impasse dans laquelle nous sommes tombés en matière de création monétaire. Il y a différentes expérimentations à mener et les monnaies locales participent à un renouvellement par le bas. » Il conclut avec une maxime : « les monnaies locales sont le développement durable de la création monétaire. »

Le diable s’habille en pizza

« À chaque fois qu’on utilise une monnaie, on montre la société que l’on souhaite », nous rappelle Françoise Lenôtre.

Les visages s’illuminent lorsque nous leur demandons de nous narrer les premiers temps de la création de l’abeille. Nous sommes en 2009. Au début, les coupons ne ressemblaient pas vraiment à des billets. Françoise nous avoue même que le code-barre sur ces exemplaires, devenus collector, ne servait à rien d’autre qu’à maintenir une illusion de « sérieux ».

Créatrice de l'abeille

« Nous avons commencé avec des producteurs qui ont joué le jeu. On a sensibilisé les consommateurs et les professionnels sur les marchés. On nous posait des questions. On expliquait.
», se souvient Hélène Lefèvre.
Sans cadre de référence en France, l’association Agir pour le Vivant se tourne vers les Allemands du Chiemgauer, une monnaie régionale en Bavière. Elle y trouve le concept de la monnaie fondante. Elle y adjoint sa propre charte éthique, identifie un imprimeur pour produire des coupons réellement sécurisés et continue de faire tourner l’abeille sur les marchés. Le 23 janvier 2010, c’est le lancement.

« Nous n’avions pas peur de mettre en place une monnaie locale », nous assure Hélène. « C’était une expérience, qui donnerait ce qu’elle donnerait… C’était surtout une façon d’éveiller la conscience des citoyens. »
Pour Carole, épicière à Montflanquin, l’aspect pédagogique est aussi très important. L’abeille ne lui apporte pas forcément de nouveaux clients, mais « c’est un prétexte pour communiquer sur ce qu’est la monnaie. Normalement, c’est un outil qui sert à échanger des biens, mais aujourd’hui, sur les marchés financiers, on achète de l’argent. C’est ridicule. Comment on peut acheter de l’argent ? »

Les fondatrices, les commerçants, les particuliers, nous avons le sentiment que tous oscillent entre le désemparement de ne pas voir leur monnaie locale se démocratiser et l’enthousiasme citoyen d’apporter leur pierre à un édifice dédié au changement.
« Si on est vraiment motivé, on y arrive. C’est un choix. C’est une monnaie qui demande un engagement personnel », nous rappellent Françoise, Hélène et Odile.
Même si ce n’est que pour quelques jours, nous répondons à cet appel. Et nous sommes plutôt confiants : nous tenons notre pari de ne pas dépenser un seul euro pendant notre séjour. Nous avons acheté l’un des savons d’Anja, réservé nos hébergements et nous nous sommes même payé une bière locale (et bio) chez Carole.

Carole dans son magasin

Tout se passait bien jusqu’à ce qu’arrive l’heure de dîner. Nous logeons chez Stéphanie et Fred, qui acceptent cinquante abeilles en règlement d’une nuit dans leur chambre d’hôte. Ils nous recommandent deux restaurants dans le coin qui font de même. Le premier est fermé, le second ne sert pas ce soir, faute de clients. Oups.
Nous errons de village en village et un choix se fait de plus en plus pressant : jeûner pour l’honneur ou craquer pour un camion-pizza qui nous apparaît comme une oasis sur la place déserte d’un village alentour ? Ne nous jugez pas trop durement, mais y avons englouti les dix euros qui restaient au fond de nos poches pleines d’abeilles.
Et l’abeille essaima…

Allez soyons honnêtes, notre expérience de l’abeille nous a laissé sur notre faim (figure de style n’ayant donc rien à voir avec la pizza de la veille). Sur le papier, tout est là pourtant : une initiative citoyenne, des valeurs nécessaires pour un territoire comme le Lot-et-Garonne, des billets colorés qui ont une sacrée allure…
Mais la démocratisation de la monnaie locale semble encore se tapir dans un coin d’un futur franchement incertain. Il nous semble d’ailleurs que cela ne se joue pas forcément à grand-chose.

Il y a la complexité de la mécanique de la fonte, le besoin d’être adhérent à l’association pour pouvoir échanger ses euros, la rigueur de la charte éthique, certes. Mais il y a aussi un vrai manque de forces vives pour agrandir le réseau de prestataires. « Ce que nous aimerions, c’est que les élus s’impliquent. Pour l’instant il n’y a que la mairie de Blanquefort-sur-Briolance », se désole Françoise.

bière locale

L’association ne demande pas vraiment des subventions, mais aimerait tant, rêvons donc, que ses utilisateurs puissent payer leurs impôts en abeille ! Pour l’instant, les pouvoirs publics regardent l’abeille comme une initiative intéressante, mais trop confidentielle pour changer leurs pratiques de trésorerie municipale.

Bouclons la boucle avec un retour en Angleterre : dans la ville de Bristol, non seulement la mairie accepte les paiements en Bristol Pounds, mais elle règle en partie ses factures avec la devise ! Une démarche forte qui réinjecte continuellement la monnaie locale dans l’économie réelle tout en affirmant clairement le soutien des élus à la démarche.

Cela pourrait être le sursaut qu’il manque à l’abeille pour devenir un véritable et profond vecteur de changement à l’échelle du Lot-et-Garonne. Pour l’instant, le combat continue et les membres de l’association nous rappellent avec fierté qu’elles ont pu, au fil des ans, donner de sérieux coups de main à toutes les monnaies locales françaises qui ont été fondées après la leur.

Ce fut le cas par exemple avec l’eusko, dont la circulation sur le territoire basque est six fois plus importante. Une monnaie érigée en exemple pour son succès et ses innovations. La dernière en date : une carte de paiement qui marque son passage vers la monnaie numérique. Nous reprenons donc la route, direction Biarritz.

Léa DUCRÉ
Journaliste, chef de projet et auteur : ma passion pour le reportage, l'enquête, la narration et les nouveaux médias s'exprime sous différentes formes. J'ai écrit pour des journaux en France (Le Monde Diplomatique, Neon, Libération, La Croix, Marianne, Politis, National Geographic et le Monde des Religions) et à l'étranger (le Courrier du Vietnam et L'Orient Le Jour). Je me spécialise désormais dans le secteur des nouvelles écritures au sein de la société de production interactive Upian.
Benjamin Hoguet
L’intersection entre narration et interaction a toujours été ma plus tenace passion. J’y consacre tout mon temps, que ce soit à travers mes projets ou l’animation d’une communauté que j’espère chaque jour plus forte.
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