Une personne âgée, moins indépendante qu’un enfant ? Marianne Blin, autrice de la conférence gesticulée « ridée… mais pas fanée » dénonce les idées reçues sur « les vieux ». Invitée à l’ABC Blanquefort, elle évoque les questions liées au jeunisme, à la silver economie, au droit de vote et répond à ceux qui méprisent les capacités des seniors.
« On ne considère plus les personnes qui vieillissent comme des citoyens à part entière. » En 2020, l’autrice de la conférence gesticulée « Ridée… Mais pas fanée », Marianne Blin, a été invitée par l’ABC Blanquefort pour évoquer « la mort civique ». Elle y dénonce, par exemple, la mise en place d’un vote censitaire non-favorable aux personnes âgées proposé en 2010 par l’ancien président du service civique. Marianne Blin se révolte contre cette infantilisation, alors que certains considèrent que les personnes âgées « retombent en enfance » : « Un enfant, c’est un enfant. Une personne âgée, c’est une personne qui a vécu. »
La « mort civique » est aussi liée à la notion de jeunisme, culte des valeurs associées à la jeunesse qui fait que « si on n’utilise pas le langage des jeunes, si on n’utilise pas les outils qu’utilisent les jeunes, on serait donc périmés », s’indigne Marianne Blin. Et avec cela arrive la loi « d’adaptation de la société au vieillissement » de 2015, qui incite la France à devenir leader de la « silver économie ». Les personnes âgées seraient alors moins vues comme des citoyens que des consommateurs.