Au Brésil et en Tunisie, les personnes LGBT émigrent pour en finir avec l’oppression et la peur.
« Vivre en tant que criminelles au quotidien est quelque chose sur laquelle elles ne peuvent pas construire une perception d’elles-mêmes ou de leur vie affective sur du long terme. » Lola K. Silva, rencontrée au Festival international de journalisme de Couthures, porte trois casquettes : journaliste, chercheuse et militante LGBT. La Tunisienne a étudié son pays d’origine, mais travaille sur la participation politique des femmes transsexuelles dans les élections législatives, dans la ville de Sao Paulo au Brésil. Elle fournit une analyse des conditions dans lesquelles vivent les personnes LGBT dans ces territoires, et ce qui les pousse à partir.
Au Brésil, la société reste hostile à la communauté LGBT malgré une constitution bien plus égalitaire qu’en Occident. En Tunisie, toute interaction affective avec une personne du même genre est un crime passible de trois ans de prison. Les personnes non-binaires ou non-hétérosexuelles sont opprimées au sein de ces deux pays, les forçant à partir pour vivre leur réelle identité de genre ou une vie affective épanouie.