Inès Trépant est conseillère politique à la Commission Développement du Parlement européen . Elle a écrit de nombreux ouvrages sur les impacts environnementaux de la politique commerciale européenne. Nous l’avons rencontrée lors de son passage à La Rochelle pour le festival Terre & Lettres. De quoi revenir sur les raisons qui la pousse à dénoncer l’hypocrisie de l’Union Européenne et de sa politique agricole commune.
En quoi consiste votre travail de conseillère politique à la commission développement ?
Je travaille sur plusieurs thématiques : agriculture, énergie, climat, migrations, etc. En ce moment, je m’active principalement sur la réforme de la politique agricole commune (PAC). Il s’agit de mesurer son impact sur les pays en développement. Il y a peu, je me suis attelée à une directive sur les énergies renouvelables : qu’elle nécessite une importation de bois ou de matière première agricoles, cela a aussi des répercussions en matière de développement…
Pourquoi être venue au festival Terre & Lettres ?
Les organisateurs m’ont invitée en tant qu’auteure d’un livre, Biodiversité : quand les politiques européennes menacent le vivant, dans lequel je démontre qu’une nouvelle méthode de protection de la biodiversité est nécessaire. Il nous faut sortir de notre vision cloisonnée des réserves naturelles et autres parcs nationaux et considérer la protection de la biodiversité comme un ensemble d’actions globales à mener.
La PAC et l’agriculture intensive sont incriminées dans beaucoup de rapports comme premiers vecteurs responsables de la perte de la biodiversité. J’analyse donc tout particulièrement leur responsabilité dans les mécanismes de destruction du vivant.
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