Le 25 mars dernier, le Girondin Florent Marquet décédait du paludisme en Angola. Cet ingénieur pétrolier expatrié était sous contrat avec Cegelec, filiale de Vinci, deux entreprises françaises. Lesquelles refusent de considérer que le droit français doit s’appliquer, donc que sa mort soit requalifiée en accident du travail. Ce qui prive sa veuve et ses orphelins de la rente qui leur est due, et pourrait être révélateur de pratiques généralisées plus que douteuses…
À la tristesse, à la détresse initiale, Richmane Marquet a vu s’ajouter une colère. Immense. Une incommensurable amertume. À 41 ans, elle est veuve, déjà, et ses deux enfants orphelins. À 5 et 6 ans. Leur père, Florent Marquet, n’est pas rentré vivant d’Angola, où il était ingénieur pétrolier. « Le 25 mars, il ne s’est pas rendu à son travail. Aucun superviseur HSE ne s’est déplacé dans sa chambre d’hôte pour savoir s’il allait bien. Pas plus que le chauffeur, qui venait le chercher chaque matin, n’a tenté d’entrer pour s’enquérir de son état », détaille Richmane Marquet.
Il faut attendre la fin d’après-midi, et le retour d’un collègue hébergé dans la même maison de la capitale angolaise, Louanda, pour qu’on découvre Florent gisant sur le sol de sa chambre. « Mais c’était trop tard. Il agonisait depuis le matin, délirait. Il a été transféré dans un premier hôpital, où il n’a reçu aucun soin, avant d’être dirigé dans un second, où on l’a accueilli en considérant qu’il souffrait de la COVID-19. »
Il est évident qu’il y a eu une négligence de la part des équipes médicales, mais aussi de son employeur
En pleine pandémie, l’hypothèse privilégiée n’est pas la bonne et ne permet pas d’identifier, donc de soigner, le véritable mal dont souffre le Girondin ; le paludisme.
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