Épisode 3
10 minutes de lecture
Vendredi 5 janvier 2018
par Anaelle Sorignet
Anaelle Sorignet
Passionnée de développement durable, Anaelle a travaillé comme consultante avant de se lancer à son compte comme journaliste et rédactrice spécialisée. Elle a écrit pour Rue89 Bordeaux, We Demain, Bio à la Une, et publie régulièrement des articles sur son blog La Révolution des Tortues, dédié à l’écologie et à la consommation responsable.

Anaelle est sensible à l’écologie. Elle veut consommer responsable, à tous les niveaux. Aujourd’hui, se fournir en électricité « verte » est un jeu d’enfant. Vraiment ? Embarquez avec elle dans son chemin de croix vers les Énergies Renouvelables, entre galères et magouilles des fournisseurs.

La transition écologique, ça me parle : réduire mes déchets, acheter moins et mieux, me déplacer à vélo… Ce sont des actions que je mène au quotidien depuis plusieurs années. Pourtant, je ne me suis jamais questionnée sur mon fournisseur d’énergie : je suis toujours abonnée chez EDF, dont le mix est composé à 89 % d’énergie nucléaire.

Quand j’y pense, ça me pose problème, mais qu’est-ce que je peux faire ? Comment prendre part à la transition énergétique et soutenir le développement des énergies renouvelables (ENR) à ma microscopique échelle de consommatrice ? Je me lance, et je vous explique.

Changer de fournisseur d’énergie : simple comme bonjour

Depuis 2007, le marché de l’énergie est totalement ouvert à la concurrence. Ça signifie que je peux quitter Engie (ex-GDF) ou EDF à tout moment pour un autre fournisseur d’énergie. Chez moi, c’est un peu spécial : dans 46 communes de Gironde, l’entreprise locale de distribution (ELD) Gaz de Bordeaux garde son monopole. Je me concentre donc sur l’électricité.

En pratique c’est très simple : à l’ère d’Internet, je peux souscrire en trois clics auprès d’un nouveau fournisseur. Je n’ai besoin que d’une facture (où est mentionné le numéro de mon point de livraison) et de mon index de consommation, facile à trouver depuis qu’on m’a imposé le compteur Linky.

Le géant du pétrole et le roi du nucléaire qui proposent du renouvelable ?

Il n’y aura pas d’interruption de courant ni de frais supplémentaires. Je n’aurais pas besoin de poser un jour de congé pour attendre qu’un technicien passe chez moi. Et cerise sur le gâteau, on s’occupe à ma place des formalités pénibles comme la résiliation de mon contrat chez EDF. Temps total de la démarche : cinq minutes montre en main. Mais… sans compter le temps infini qu’il m’a fallu pour décider chez qui j’allais souscrire.

Comprendre le marché de l’énergie

Depuis la libéralisation du marché de l’énergie, une multitude de David a voulu s’attaquer à Goliath : on compte aujourd’hui une trentaine de fournisseurs alternatifs (gaz et/ou électricité), dont la plupart possèdent une offre d’électricité « verte ».

Avant, EDF et GDF s’occupaient de tout : transport, distribution, fourniture. Aujourd’hui, ces étapes sont séparées. Le transport et la distribution d’énergie sont toujours des services publics, tandis que sous la pression de l’Union européenne, la fourniture a commencé son ouverture à la concurrence en 2005. Les fournisseurs historiques EDF, GDF et les ELD ne sont plus les seuls à pouvoir commercialiser de l’énergie. Ils restent toutefois les seuls à pouvoir proposer des tarifs réglementés. Tous les autres fixent librement leur prix : ce sont les offres de marché.

En 2017, seulement un Français sur deux sait qu’il existe une alternative à EDF. Malgré cette méconnaissance d’un marché de l’énergie opaque et complexe, la part des fournisseurs alternatifs progresse : fin 2016, 14 % des particuliers avaient quitté EDF. Les chiffres trimestriels de 2017 montrent une accélération de cette tendance.

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Pour capter des clients, les fournisseurs alternatifs misent sur le prix. C’est normal : la plupart des consommateurs cherchent les économies ! Moi, si je veux bien payer moins cher, je cherche surtout un fournisseur d’électricité renouvelable, engagé dans la transition énergétique.

Et si toutes les offres d’énergie verte ne se valaient pas ?

Motivée, je tape « fournisseur d’énergie renouvelable » dans Google. Et là, l’angoisse : des pages et des pages de résultats. Pour ne pas m’égarer sur les Internets, je choisis le comparateur en ligne d’Énergie Info (sur le site officiel du médiateur national de l’énergie) qui liste les offres d’électricité verte. Y compris celles d’EDF ou de Total.

Attendez, le géant du pétrole et le roi du nucléaire qui proposent du renouvelable ? Ça me met la puce à l’oreille : il n’y aurait pas un peu de greenwashing dans tout ça ? Pour en savoir plus, je contacte Enercoop, fournisseur alternatif emblématique, sur le marché depuis 2005. Ma longue discussion avec Mathilde Plaineau, chargée de communication d’Enercoop Nouvelle-Aquitaine, me laisse pantoise : l’électricité verte… c’est compliqué.

Une fois produite, l’électricité est injectée dans le réseau public de distribution (géré par Enedis) et tous les électrons se mélangent, qu’ils soient verts ou non. Résultat : je veux de l’énergie renouvelable, mais à moins de produire ma propre électricité, je ne peux maîtriser celle que je consomme — même si c’est probablement de la centrale nucléaire la plus proche.

Les garanties d’origine, ces étiquettes « vertes »

Pour répondre à ce problème de traçabilité, on a créé le système des garanties d’origine. Il s’agit d’un document électronique, émis pour chaque mégawattheure (MWh) d’électricité produite, qui certifie que celui-ci vient bien d’une source renouvelable. Il peut être vendu avec ou séparément de l’électricité en question.

Ainsi, pour constituer une « offre verte », n’importe quel fournisseur peut aller sur le marché de gros, où il achète de l’électricité, ainsi que le nombre de garanties d’origine correspondant (une par MWh). Ces garanties certifient que pour une quantité d’énergie achetée, la même quantité d’ENR a bien été injectée dans le réseau par quelqu’un, quelque part en France. Ou en Europe.

L'électricité renouvelable couvre 19,6% de l'électricité consommée en 2016

Ces certificats électroniques coûtent entre 20 centimes et 1 € l’unité, quand le MWh se vend autour de 40 €. En bref, l’« énergie verte » ne coûte pas très cher à un fournisseur. Et moi, grâce à l’éolienne fixée sur le toit de Franciszek, citoyen polonais de son état, je peux continuer à consommer de l’électricité nucléaire venue de la centrale du Blayais la conscience tranquille.

Pour l’expliquer autrement, imaginez que tous les producteurs de pommes, qu’elles soient bio ou non, alimentent un seul et même bac. Imaginez aussi qu’une étiquette verte est émise pour chaque pomme bio produite. Tous les magasins, quels qu’ils soient, se fournissent dans ce bac unique. Ceux qui veulent vendre des pommes comme « bio » achètent le nombre d’étiquettes vertes correspondantes, qu’ils peuvent ensuite coller sur leurs pommes. Au final, le consommateur désireux de consommer bio peut acheter ces pommes « bio », mais il a seulement des pommes piochées au hasard dans le bac, plus des étiquettes certifiant que ce même nombre de pommes a bien été déversé dans le bac.

À noter que même si les ENR sont en pleine croissance, elles n’ont pas la même popularité que l’agriculture bio. La France est à la traîne par rapport au reste des pays européens, avec une part des renouvelables dans la consommation finale d’énergie (pas seulement électrique) de seulement 16 % fin 2016.

Les impacts de ma consommation d’électricité sont moins néfastes pour ma santé que la consommation de fausses pommes bio, mais je me sens trompée de la même manière.

Une alternative : les contrats directs

Soulager ma conscience en achetant la preuve que des ENR ont bien été produites quelque part ? Ce n’est pas vraiment comme ça que j’imaginais mon soutien aux énergies renouvelables… Heureusement, d’autres offres existent, même si elles sont encore minoritaires.

Par exemple, certains fournisseurs achètent directement leur électricité aux producteurs (sans passer par le marché de gros). C’est le principal argument commercial d’Enercoop, constitué en société coopérative d’intérêt collectif, qui promeut un autre modèle énergétique : traçabilité, proximité, juste rémunération des producteurs, et soutien effectif au développement des ENR. Sauf que tout ça a un prix : en moyenne, +15 % par rapport aux tarifs réglementés. Pour ma part, l’estimation tarifaire m’annonce même une augmentation de 25 % par rapport à EDF. Ouch.

Notre cible, ce sont les clients d’EDF et GDF. Ce n’est pas la peine de se battre entre Schtroumpfs, quand il y a Gargamel et Azraël dans les bois.

J’étudie deux autres possibilités : Énergie d’Ici et Ilek. Le premier est un regroupement de producteurs hydraulique qui commercialise directement son électricité. Si l’abonnement est légèrement plus cher que chez EDF, le prix du kWh est inférieur, ce qui me donne sensiblement le même tarif. La deuxième option est l’offre d’une start-up toulousaine qui met en relation producteurs d’ENR et consommateurs, au travers de sa plateforme en ligne. D’après le devis, mon surcoût serait encore plus important que chez Enercoop : plus de 40 % en plus sur ma facture…

Si l’on reprend l’exemple des pommes :

– Enercoop serait un magasin (avec un statut de coopérative) regroupant des producteurs bio,

– Énergie d’Ici serait un magasin de producteurs bio faisant de la vente directe,

– Ilek une plateforme en ligne vous permettant de choisir d’où viendront les fruits et légumes que vous lui achèteraient.

Offres vertes « classiques » vs circuits courts de l’énergie

Et tous les autres, alors ? Certains sont (légèrement) moins chers qu’EDF. Mais tous négocient leur électricité sur le marché de gros, et certifient son caractère « renouvelable » en achetant des garanties d’origine.

Plus j’y pense et plus ça me dérange qu’on mette dans le même sac des fournisseurs qui font l’effort de produire des ENR (ou de contracter directement avec ceux qui le font), et des fournisseurs qui achètent simplement des certificats. Dans leur argumentaire commercial, beaucoup vantent une offre « 100 % renouvelable », sans expliquer cette distinction. Or le soutien aux ENR n’est pas le même, si ?

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Julien Tchernia, Président d’ekWateur (qui propose deux types d’offres : une « classique » et une « petit producteurs » basée sur des contrats directs) n’adhère pas à cette distinction vraie/fausse électricité verte : « L’offre classique d’ekWateur permet aussi de faire évoluer le marché des ENR. De manière moins rapide effectivement, mais cela a tout de même un impact. »

Il voit d’ailleurs les autres fournisseurs alternatifs comme des confrères : « Notre cible, ce sont les clients d’EDF et GDF. Ce n’est pas la peine de se battre entre Schtroumpfs, quand il y a Gargamel et Azraël dans les bois. »

Je comprends l’idée, mais reste que je ne me satisferai pas de certificats sur ma facture.

Qui sont les producteurs d’énergie verte ?

Ce que je veux, c’est de la proximité : une sorte de circuit court de l’énergie, ou au moins des informations sur la provenance de mon électricité. D’ailleurs, si j’imagine facilement celui qui fait pousser mes pommes, j’ai beau réfléchir, je ne vois pas à quoi ressemble mon producteur d’électricité verte.

Je profite d’être à Enercoop Aquitaine pour demander à Mathilde Plaineau qui sont les producteurs d’ENR sur notre territoire. Et je constate qu’aucun ne ressemble à l’autre. Par exemple, Poitou-Charentes Énergies Renouvelables (PCER) est une société coopérative d’intérêt collectif créée par EDF, la région et la Caisse des dépôts et consignations.

PCER produit surtout du photovoltaïque, mais a choisi de vendre son énergie hydroélectrique à Enercoop : « Ça s’inscrit dans une dynamique de commerce équitable de l’électricité, m’explique Marc Ballandras, directeur. Le prix final payé par le consommateur permet à tout le monde d’être rémunéré correctement. »

Les sociétaire de I-ENER – Photo  : I-ENER

En Dordogne, la mairie de Saint-Aulaye a racheté l’ancien moulin il y a une quinzaine d’années, et vend aujourd’hui sa production à Enercoop. En France, les barrages et centrales hydroélectriques représentent l’essentiel de la production d’ENR (55 % de l’électricité d’origine renouvelable en 2016), puisque ces installations sont anciennes et souvent amorties depuis longtemps.

La Nouvelle-Aquitaine compte aussi pas mal de photovoltaïque. En 2016, 19,3 % de sa consommation d’électricité est couverte par la production d’ENR (principalement l’hydroélectrique et le solaire), ce qui place la région en milieu de peloton au niveau national. Au Pays basque, I-ENER est une coopérative de production créée en 2014 par un groupe de citoyens qui « voulaient activer la transition énergétique sur le territoire ».

Aujourd’hui, elle a réalisé neuf installations photovoltaïques sur toiture dans des collectivités volontaires. 335 actionnaires-citoyens ont investi au minimum 50 € dans la coopérative, avec pour seule satisfaction de soutenir la production d’ENR locale, car pour l’instant, pas de rémunération. « On a un territoire assez propice à des projets locaux, avec des personnes prêtes à soutenir et s’impliquer à ce niveau-là », sourit Bixente Uhalde, salarié d’I-ENER.

Dans le même département, Énergie d’Ici est un regroupement de producteurs hydroélectriques basé à Arudy. Après la fin de leur contrat d’obligation d’achat avec EDF, les associés ont choisi de commercialiser eux-mêmes leur électricité. Ils sont donc à la fois producteurs et fournisseurs. « On peut fournir de l’électricité partout où il y a Enedis, même si on privilégie la commercialisation à proximité de nos centrales », explique Antoine Garcier, directeur général.

Un système à trois vitesses

Pour résumer, c’est à chacun de décider comment il souhaite soutenir le développement des ENR. De base, nous le faisons tous, puisque chaque consommateur paie la Contribution au Service public de l’Électricité, qui représente 10 % de sa facture.

De plus en plus de fournisseurs proposent une offre verte « classique » utilisant les garanties d’origine : Planète Oui, Direct Énergie, ekWateur, Gaz et Électricité de Grenoble, Engie, Total Spring, EDF, ENI, Plüm Energie, Greenyellow, Électricité de Provence, Idea Vert, Mint Energie… Si ces offres ne rémunèrent pas mieux les producteurs d’ENR, elles témoignent d’un intérêt pour le développement de celles-ci.

En 2017, la part des fournisseurs alternatifs a bien progressé (+6,7 % de clients au 2e trimestre 2016), mais c’est surtout dû à l’arrivée sur le marché de Total Spring, dont l’offre est moins chère qu’EDF. Avec ses opérations d’achat groupé « Énergie Moins Chère Ensemble », l’UFC-Que Choisir permet aussi aux consommateurs de réduire leur facture en souscrivant une offre verte à des tarifs garantis bas pendant deux ans.

Cette année, ekWateur a par exemple gagné le lot « électricité : soutien aux petits producteurs de renouvelable », et fournit à 25 000 clients de l’énergie provenant à 70 % de petits sites de production d’ENR situés en France. Mais il s’agit plus de quitter EDF que de souscrire à une offre verte.

On n’avait pas dit 5 minutes montre en main ?

Pour m’aider dans ma décision, j’utilise un comparateur en ligne pour évaluer les offres, car il faut prendre en compte le prix du kWh, mais aussi celui de l’abonnement mensuel. Certains concurrents se distinguent d’EDF en proposant des contrats moins chers, d’autres un service client plus réactif ou moderne…

Trois fournisseurs se sont engagés pour un autre modèle énergétique, basé sur plus de proximité et une meilleure rémunération des producteurs :

• la coopérative Enercoop ;

• la plateforme Ilek ;

• le regroupement de producteurs Énergie d’Ici.

Chacun de ces acteurs assure une vraie traçabilité de l’électricité que je consomme : une option qui me convient mieux qu’un vague certificat vert sur ma facture.

Les consommateurs souscrivant une offre verte classique (s’appuyant sur des garanties d’origine) soutiennent la filière des ENR dans son ensemble, tandis que ceux qui optent pour un changement de modèle énergétique (fournisseurs en contrats directs) ont de fait une démarche plus militante. L’impact sur la filière est plus fort, mais le coût est malheureusement plus élevé.

Dernière option : produire ma propre électricité, ou m’impliquer dans un projet citoyen… mais ce n’est pas la même ambition. On n’avait pas dit 5 minutes montre en main ?

Plus je limite ma consommation d’énergie, et moins celle-ci pèsera dans mon budget, quelle que soit l’offre que je choisis. En 2018, je change peut-être de fournisseur, mais surtout, j’adopte les bons gestes pour réduire ma consommation. À bon entendeur !

Photo de couverture : Flickr

Animation vidéo : Gabriel Taïeb

Anaelle Sorignet
Passionnée de développement durable, Anaelle a travaillé comme consultante avant de se lancer à son compte comme journaliste et rédactrice spécialisée. Elle a écrit pour Rue89 Bordeaux, We Demain, Bio à la Une, et publie régulièrement des articles sur son blog La Révolution des Tortues, dédié à l’écologie et à la consommation responsable.
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