Quelque part en Corrèze, au milieu des bois, une poignée de cabanes se fondent dans le paysage. Organisés en collectif, ses habitants n’ont pas choisi la forêt pour s’y cacher, mais pour la sauver, quitte à être hors-la-loi.
Pas de pancarte, pas d’adresse. Le long de la départementale entre Chasteaux et Nespouls, à une quinzaine de kilomètres au sud de Brive-la-Gaillarde, une boîte aux lettres en bois avec un ruban vert indique le chemin. Sur le sentier rocailleux qui s’enfonce dans la vallée, le chant des oiseaux couvre peu à peu le vrombissement des moteurs.
Le décor est boueux. Un bruit de succion annonce l’approche d’une paire de bottes. Jonathan Attias apparaît alors, tout sourire. Il retient une branche à hauteur des premières cabanes comme il tiendrait la porte par politesse. Là, au cœur d’une forêt qu’ils ont eux-mêmes plantée, vivent des hommes et des femmes qui construisent des toits au-dessus de leur tête et se nourrissent de ce qui pousse.
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