Épisode 3
3 minutes de lecture
Vendredi 3 avril 2020
par Laurent Perpigna Iban
Laurent Perpigna Iban
Il travaille principalement sur la question des nations sans états, des luttes d'émancipation des peuples aux processus politiques en cours, des minorités, et des réfugiés. Il est souvent sur la route du proche et du moyen Orient pour son site Folklore du quotidien.

Bordeaux ne méritait plus vraiment son surnom de « Belle endormie ». Jusqu’à ce que le confinement vide les rues, les bars de nuits et les marchés du matin. La frénésie a laissé place au silence. Marquons un interlude dans notre carnet de bord du Covid-19. Pendant que Rosa, Manon, Grégoire et les autres personnages de notre feuilleton continuent leurs combats quotidiens, visitons en images un Bordeaux méconnaissable.

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Bordeaux n’est plus que l’ombre d’elle-même. La frénésie de ses rues, de ses marchés, et de ses nuits a laissé place à un vide abyssal, à peine dérangé par le va-et-vient des forces de l’ordre. La flèche Saint-Michel semble orpheline, la place de la Bourse n’a pas été aussi peu photographiée depuis le début du XXIe siècle, la Rocade aussi fluide.

Pourtant, ce choc visuel n’est pas le plus déroutant : le silence qui règne dans les rues de la ville est à couper le souffle. Pendant que Rosa, Manon, Grégoire et les autres personnages de notre feuilleton continuent leurs combats quotidiens, Revue Far Ouest vous emmène dans une visite inédite, celle d’une ville millénaire dont le pouls s’est soudain arrêté de battre.

La nuit tombe. Le quartier Saint-Michel est désert. À une fenêtre, une ombre apparaît.
La nuit tombe. Le quartier Saint-Michel est désert. À une fenêtre, une ombre apparaît. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas
Les boutiques de la rue Sainte-Catherine sont fermées. La rue est déserte.
Les boutiques de la rue Sainte-Catherine sont fermées. La rue est déserte. Le cœur de Bordeaux s’est arrêté de battre. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas
La gare Saint-Jean est à l’arrêt : hall central fermé, circulation presque totalement interrompue. Les rails sont déserts.
La gare Saint-Jean est à l’arrêt : hall central fermé, circulation presque totalement interrompue. Une situation inédite. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas
Trois personnes munies de sacs place de la Victoire pour une maraude.
Alors que la peur fond sur la ville, le sort des plus fragiles inquiète. La nuit tombée, ces jeunes gens réalisent une maraude. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas
Ikea complètement désert.
C’est un des commerces les plus fréquentés de l’agglomération bordelaise. Aujourd’hui, il ressemble à un lieu désaffecté. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas
Une affiche contre la réforme des retraite sur un pont
Les braises du mouvement de contestation contre la réforme des retraites sont encore chaudes. Pourtant, le temps des manifestations parait si loin… — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas

Un homme traverse la place de la Victoire, seul, valise à la main.
Questions sans réponses : un homme traverse la place de la Victoire, seul, valise à la main. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas
La nuit tombée sur la place Fernand Lafargue vide.
Les nuits enivrées de la place Fernand Lafargue et de ses alentours ne semblent être qu’un lointain souvenir. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas
Une jeune femme, munie d’un masque FFP2 et de gants, préfère attendre l’heure de son train en dehors de la gare.
Une jeune femme, munie d’un masque FFP2 et de gants, préfère attendre l’heure de son train en dehors de la gare. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas
Place du Général Sarrail, à quelques dizaines de mètres de la Victoire, vide.
Place du Général Sarrail, à quelques dizaines de mètres de la Victoire. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas
Un homme seul dans le tram.
Questions sans réponses : un homme, à l’intérieur d’un tramway. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas
La rocade de Bordeaux déserte à 17h.
17 h. La rocade de Bordeaux est déserte. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas
Dans un stade de Lormont, des chèvres mangent.
À Lormont, la nature semble reprendre ses droits. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas
L'Université Montaigne vide, avec un collage sur le mur "On se lève et on se casse".
L’Université Michel de Montaigne a fermé ses portes depuis plusieurs semaines. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas
Deux personnes s'embrassent sur un balcon.
L’amour au temps du coronavirus. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas
Le Parc Lescure désormais sans football, sans Rugby, sans automobilistes.
Le Parc Lescure désormais sans football, sans Rugby, sans automobilistes. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas
Une épicerie quartier Nansouty demande le respect des distances de sécurité d'un mètre, et demandent pas plus de six clients.
Une épicerie du quartier de Nansouty annonce la couleur. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas
Deux policiers contrôlent un individu à un arrêt de tramway.
Question sans réponses, place Pey-Berland. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas
Un homme à sa fenêtre regarde son téléphone.
Question sans réponses, rue St-Rémi, dans le centre de Bordeaux. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas
Un homme, seul, erre devant la Gare Saint-Jean à la tombée du soleil.
Un homme, seul, erre devant la Gare Saint-Jean à la tombée du soleil. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas
Le cours de l'Intendance vide au coucher du soleil laisse entrevoir les lignes de tram.
Solitude, cours de l’Intendance. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas
Un homme assis sur le rebord de sa fenêtre.
Tentative d’évasion, cours Pasteur. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas
La grande rue sainte-Catherine presque vide.
La plus longue rue piétonne d’Europe. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas
Bordeaux ne méritait plus vraiment son surnom de « Belle endormie ». Jusqu’à ce que le confinement vide les rues, les bars de nuits et les marchés du matin. La frénésie a laissé place au silence. Marquons un interlude dans notre carnet de bord du Covid-19. Pendant que Rosa, Manon, Grégoire et les autres personnages de notre feuilleton continuent leurs combats quotidiens, visitons en images un Bordeaux méconnaissable.
Un tramway perturbe quelques instants le calme dans lequel est plongée la place de la Comédie. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas
Banc de l'université de Bordeaux vide.
L’Université de Bordeaux, à l’abandon. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas
Des infirmiers et un CRS récupèrent un patient médicalisé dans un train, pour le mettre dans l'ambulance.
Arrivée d’un TGV médicalisé à la Gare Saint-Jean. L’angoisse. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas
Sanna, l’œuvre de l’artiste catalan Jaume Plensa qui représente la tête d'une personne chauve et joue sur la perspective, trône seule à côté du Grand Théâtre.
Sanna, l’œuvre de l’artiste catalan Jaume Plensa n’a jamais été aussi seule. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas
Livreur Deliveroo vers la victoire.
Le ballet des livreurs à vélo est incessant. Ici, dans un cours de la Marne sans vie. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas
Sportif sur le miroir d'eau.
Le miroir d’eau est resté un temps accessible aux sportifs. L’accès y est désormais formellement interdit. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas
Devanture de Century 21 qui dit "ici, nous recrutons".
Recherche vaine. — Laurent Perpigna Iban/Hans Lucas

Si vous voulez découvrir plus de photos de Bordeaux en silence, retrouver le compte Instagram de Laurent Perpigna Iban ici.

Laurent Perpigna Iban
Il travaille principalement sur la question des nations sans états, des luttes d'émancipation des peuples aux processus politiques en cours, des minorités, et des réfugiés. Il est souvent sur la route du proche et du moyen Orient pour son site Folklore du quotidien.
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