Depuis 1977, le Geipan tente d’apporter des réponses aux témoins d’OVNI. Ce service du Centre National d’Études Spatiales (CNES) mène ses enquêtes depuis Toulouse et traque les éruptions de météorites, les vols de lanternes thaïes et les chutes de satellites. Mais dans certains cas, le Geipan n’a pas réponse à tout.
Un poster de Marvin le Martien accueille les visiteurs qui se rendent dans le bureau de Roger Baldacchino. Le personnage machiavélique des Looney Toons porte curieusement un écriteau bienveillant : « Welcome to Geipan ».
Fraîchement nommé responsable du Groupe d’Étude et d’Informations sur les Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés, Roger est à la tête d’une petite équipe qui comprend son adjointe Brigitte ainsi que Mary-Pierre la documentaliste et Michael, l’expert gestion DATA et base de données. « Mais de nombreux scientifiques du CNES travaillent également en collaboration avec notre service et nous avons aussi des enquêteurs bénévoles », complète l’homme de 62 ans. Leur but ? Donner des explications aux phénomènes étranges.
Depuis plus de cinquante ans, L’État français a décidé de prendre le sujet au sérieux et de ne pas laisser le monopole des enquêtes sur les objets volants non identifiés aux ufologues amateurs. Attention, l’équipe du Geipan ne poursuit pas les OVNIS, mais les PAN : les Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés. Nuance. Le terme fait moins connoté et plus raisonnable.

Ici, on ne badine pas avec la recherche d’extraterrestres. D’autant que ces enquêtes sont conduites depuis Toulouse, au cœur des cinquante hectares du très sérieux Centre National d’Études Spatiales, le CNES, situé dans la zone Rangueil-Lespinet. Le bureau du responsable du Geipan est décoré à l’image de ce mordu d’espace. Au mur, des posters minimalistes célèbrent l’exploration de Mars et les premiers pas sur la Lune.
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