Le matin du 29 octobre 1875, le cadavre de Baptiste Méry est découvert, égorgé, au détour d’un chemin. Dans ce fait divers qui a marqué la ville, une bien jeune prostituée croise un « toucheur en bestiaux », et l’amour malsain fraye avec le petit banditisme.
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Découvrir nos offres d’abonnementProgramme B est un podcast de Binge Audio : Pour mieux comprendre ce qui se joue dans le monde, Thomas Rozec s’empare d’une question d’actualité et la soumet à celles et ceux qui seront à même d’y répondre. Vingt minutes par jour, cinq jours par semaine, dès 17 heures.
En octobre, Thomas Rozec est passé par la rédaction de Far Ouest pour réaliser en collaboration avec Clémence Postis une série d’épisodes sur Bordeaux et son histoire, baptisée « Bordeaux, passé à recomposer ».
Cette ballade débute à la fin du 19° siècle, rive droite. Un Bordeaux sale, miséreux, qui n’a jamais eu sa place dans la vision d’Épinal de la ville. Le matin du 29 octobre 1875, le cadavre de Baptiste Méry est découvert, égorgé, au détour d’un chemin.

Qu’est-il arrivé à jeune homme sans histoire, en visite chez sa tante pour la semaine ? Dans ce fait divers qui a marqué la ville, une bien jeune prostituée croise un « toucheur en bestiaux », et l’amour malsain fraye avec le petit banditisme.
Qui a tué Baptiste Méry ? Et pourquoi ? Comme les bourgeois de l’époque, que ce crime a passionnés, telle une fenêtre sur la vie sordide de la rive droite, plongez dans « Le crime de Lormont ».
L’arrivée récente d’un maire de gauche, Pierre Hurmic, à la tête de Bordeaux, après des décennies de règne de la droite, rebat les cartes dans la ville. Bordeaux la cossue, Bordeaux le pré carré du gaullisme à l’ancienne, Bordeaux la « belle endormie », tout cela, supposément, appartiendrait au passé.
Le passé, justement, c’est un sujet qui fâche sur les bords de la Garonne. Si la ville se projette désormais vers un avenir différent, il lui faut affronter un épineux sujet : accepter les pages les plus sombres de son histoire. Celles qui mettent en lumière ses préjugés bourgeois, ses errances politiques au XXe siècle, et sa participation active aux crimes effroyables que furent l’esclavage et la colonisation.
Paradoxe à part, c’est cette levée progressive, mais bien réelle du voile jeté jusqu’ici sur ces travers passés qui pourrait bien lui permettre, demain, de s’inventer un nouveau visage.
« Bordeaux, passé à recomposer », c’est une balade en quatre épisodes dans les rues d’une ville où ces histoires sont présentes partout, à condition qu’on accepte de les y regarder. C’est une série de Thomas Rozec et Clémence Postis, réalisée par Mathieu Thèvenon, en partenariat avec la revue Far Ouest.