Gabriel Okoundji est né au Congo-Brazzaville et est arrivé à Bordeaux en 1983. Il a été et est encore le témoin et l’acteur de toutes les Présences Noires qui ont émaillées la vie économique, littéraire, intellectuelle et politique de Bordeaux. Il partage avec nous son parcours et l’incroyable richesse de cette histoire. Notre histoire.
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Découvrir nos offres d’abonnementProgramme B est un podcast de Binge Audio : Pour mieux comprendre ce qui se joue dans le monde, Thomas Rozec s’empare d’une question d’actualité et la soumet à celles et ceux qui seront à même d’y répondre. Vingt minutes par jour, cinq jours par semaine, dès 17 heures.
En octobre, Thomas Rozec est passé par la rédaction de Far Ouest pour réaliser en collaboration avec Clémence Postis une série d’épisodes sur Bordeaux et son histoire, baptisée « Bordeaux, passé à recomposer ».
Gabriel Okoundji est né au Congo-Brazzaville et est arrivé à Bordeaux en 1983. Il a été et est encore le témoin et l’acteur de toutes les Présences Noires qui ont émaillées la vie économique, littéraire, intellectuelle et politique de Bordeaux. Il partage avec nous son parcours et l’incroyable richesse de cette histoire. Notre histoire.
Cela implique également d’échanger directement avec un témoin et un acteur de cette histoire. Gabriel Okoundji exerce en tant que psychologue clinicien et délégué à la culture au Centre Hospitalier Charles Perrens. Cet ancien militant communiste, qui travaille à « faire jaillir la lumière de la parole », est un intellectuel solaire et une grande voix de la poésie contemporaine.
L’arrivée récente d’un maire de gauche, Pierre Hurmic, à la tête de Bordeaux, après des décennies de règne de la droite, rebat les cartes dans la ville. Bordeaux la cossue, Bordeaux le pré carré du gaullisme à l’ancienne, Bordeaux la « belle endormie », tout cela, supposément, appartiendrait au passé.
Le passé, justement, c’est un sujet qui fâche sur les bords de la Garonne. Si la ville se projette désormais vers un avenir différent, il lui faut affronter un épineux sujet : accepter les pages les plus sombres de son histoire. Celles qui mettent en lumière ses préjugés bourgeois, ses errances politiques au XXe siècle, et sa participation active aux crimes effroyables que furent l’esclavage et la colonisation.
Paradoxe à part, c’est cette levée progressive, mais bien réelle du voile jeté jusqu’ici sur ces travers passés qui pourrait bien lui permettre, demain, de s’inventer un nouveau visage.
« Bordeaux, passé à recomposer », c’est une balade en quatre épisodes dans les rues d’une ville où ces histoires sont présentes partout, à condition qu’on accepte de les y regarder. C’est une série de Thomas Rozec et Clémence Postis, réalisée par Mathieu Thèvenon, en partenariat avec la revue Far Ouest.