Vous avez toujours rêvé de devenir une sirène ? Grâce à Christelle, c’est désormais possible. Adepte du “mermaiding”, elle apprend aux petites filles comme aux adultes à se mouvoir comme une sirène grâce à une queue de poisson en polyester, et de bons abdos.
Vous pensiez que les sirènes n’existaient pas ? Détrompez-vous : non seulement elles sont bien réelles, mais en plus, elles pèsent lourd : aux États-Unis, des sirènes professionnelles organisent spectacles et compétitions, pour un marché qui représentent près de 500 millions de dollars.
En France aussi, les sirènes commencent à se faire une place : des cours de sirène sont donnés en piscine ou dans l’océan, et les pratiquants sont de plus en plus nombreuses, et nombreux.
Et cette pratique a même un nom : le “mermaiding”, ou l’art de se mouvoir comme une sirène dans un bassin ou dans la mer. Et dans les Landes, vous pouvez prendre des cours auprès de Christelle la sirène.
Un sujet PopEx (France 3 Nouvelle-Aquitaine), incarné par Hermine Costa.
Alors Christelle, c’est quoi, le mermaiding ?
Pour moi, c’est à la fois un sport et une activité artistique. Le but, c’est à la fois de faire du sport, et de se laisser aller, de s’évader…
J’ai toujours rêvé d’être une sirène, j’adore le milieu aquatique. Avant, j’étais coiffeuse, et j’ai eu envie de changement. Un soir, j’ai rêvé que j’étais une sirène, et au réveil, j’ai eu un déclic. J’ai commencé à regarder sur internet si cette activité existait, et je n’ai rien trouvé. J’ai commencé à taper en anglais “mermaiding”. Et là, ça a fusé : aux États-Unis, c’était une vraie tendance, il existait des cours, des compétitions de sirène…
J’ai passé mon BP JEPS Activités aquatiques et natation en 2016. J’ai fait la formation, et je suis devenue maître-nageuse. J’ai commencé mon activité en 2018 sur la côte basque, et depuis 2019, je travaille dans un club fitness à Saint-Paul-lès-Dax avec une piscine, où je donne des cours de sirène.
Et vous donnez des cours à des petites filles uniquement ?
Non ! J’ai aussi des petits garçons dans mes cours : on les appelle des tritons. C’est un sport mixte, contrairement à ce qu’on peut penser. Et c’est aussi un sport pour les adultes : il y a des femmes, des hommes, de tout !
Ni l’un ni l’autre. C’est une activité pour permettre aux petites filles et aux petits garçons de rêver, de se détendre. Il y a un côté magique : ils oublient tout, et voient tout avec leurs yeux d’enfants : c’est une super forme de lâcher prise. Moi, quand j’étais enfant, j’aurais adoré qu’on me propose ça, et c’est ce que me disent tous les adultes qui essaient.
Elles sont faites en quoi, ces queue de sirène ?
C’est une planche entourée de néoprène, avec deux trous pour les pieds. Ça peut peser jusqu’à 15 kilos selon les modèles.
Il faut de bons abdos ! Mais aussi un bon gainage et une bonne respiration : le mermaiding se fait principalement en apnée, il faut donc apprendre à retenir sa respiration et à ouvrir les yeux sous l’eau.
Comment expliquez-vous cette “hype” qui émerge autour du mermaiding en France ?
CEn France, on copie souvent les USA. Et je pense qu’on a besoin de trouver un côté fun aux sports que l’on pratique.
Le mermaiding est aussi un sport très inclusif, à mon sens : certains me disent ‘j’ai pas le corps pour”. Mais il n’y a pas de “corps pour” ! Tout le monde peut être une sirène, qu’on soit fille, garçon, grosse ou maigre… Personne ne se juge.
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