La bipolarité est complexe à détecter et à traiter, car elle se manifeste différemment chez chacun. Au terme de leurs recherches, Gabriel et Laura découvrent la cyclothymie et les autres formes de bipolarité.
« Cyclo- quoi ? »
Mon amie Cécile, ayant appris que je me questionnais sur la bipolarité, me contacte à ce propos. Notre travail de recherche se poursuit avec Laura et les informations se multiplient, mais selon Cécile nous n’avons fait qu’effleurer la surface du problème. Légèrement vexé dans ma conscience professionnelle, je lui demande comment elle serait à même de m’apporter des informations que n’ont pas su me donner des associations spécialisées ou des psychiatres. Elle m’apprend qu’elle est « cyclothymique », avant de m’expliquer de quoi il s’agit.
La cyclothymie fait partie des troubles bipolaires. On distingue en effet plusieurs types de troubles, qui agissent tous sur l’humeur, mais ne fonctionnent pas de la même manière. Généralement, quand on parle de « la bipolarité », on pense à la bipolarité de type 1. Celle-ci a pour caractéristique l’alternance d’épisodes de manie (un degré d’humeur extrême qui peut suggérer l’hyperactivité, le délire ou une désinhibition totale) avec des épisodes dépressifs. Entre ces phases, qui durent plusieurs mois, voire des années, le malade peut retrouver un état stable et « normal ».
Pour la bipolarité de type 2, le principe est le même, mais on parle d’« hypomanies » : les épisodes maniaques sont moins sévères que pour un bipolaire de type 1. Mais ils restent une grande source de handicap et de souffrance pour les personnes atteintes. Enfin se situe la cyclothymie. Étymologiquement « humeur circulaire », la cyclothymie présente aussi des épisodes d’hypomanie et de dépression, mais ceux-ci sont très rapprochés dans le temps.
Les périodes de « hauts » et de « bas » se répètent et sont de courte durée. Moins intenses que pour les bipolaires de type 1 et 2, les humeurs des personnes atteintes de cyclothymie sont d’autant plus instables et leurs périodes sont plus fréquentes. Les cyclothymiques n’ont pas réellement de phase stable. Ils sont continuellement sur une pente, ascendante ou descendante.
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