8 millions de tonnes de déchets atterrissent dans les océans chaque année. En Nouvelle-Aquitaine, le Golfe de Gascogne n’est pas épargné : 6 248 sacs de détritus ont été récoltés en 2016. Pourtant, des solutions simples existent pour changer nos habitudes et réduire nos déchets.
À Lacanau, ce dimanche matin, ils sont une cinquantaine sur la plage du Lion, armés de sacs poubelles, de gants et de bonne volonté. Le ramassage des déchets est organisé par des étudiants de l’IUT Bordeaux-Gradignan, en partenariat avec l’association Surfrider Foundation. Avant de démarrer la collecte, Jules, l’un des organisateurs, rappelle quelques règles : « on ne ramasse pas les déchets organiques, comme le bois, qui font partie de l’écosystème de la plage, et surtout, on ne monte pas sur la dune ». Les binômes partent avec deux sacs poubelle : l’un pour le plastique, l’autre pour le reste, afin de faciliter le futur tri.
Sur la plage, beaucoup s’étonnent du nombre de microbilles, qui apparaissent par trainées, par milliers. « Le week-end dernier, ils en ont trouvé 12 000 » souffle une participante. Tristement connus sous le nom de « larmes de sirènes », ces bouts de plastiques proviennent généralement des cosmétiques, comme les gommages et autres exfoliants, et des industries qui les utilisent pour fabriquer tous nos objets plastiques. La loi Biodiversité les interdit depuis le 1er janvier 2018.

« C’est déprimant, on sait qu’on ne ramassera jamais tout, ça ne s’arrête jamais », déplore un père de famille. En effet, la tâche est laborieuse. Je me rends rapidement compte de ce que je ne voyais pas avant : la plage est jonchée de milliers de petits fragments de plastique colorés. Des filets de pêche, des bâtons de sucette, des poches plastiques, et même une poubelle : au total, près de 200 kilogrammes de déchets ont été ramassés en une heure.
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