« Dès la première évasion, je me suis suicidé socialement. »
François Besse n’a pas volé son surnom de « Roi de l’Évasion » : de sa première incarcération à Gradignan à sa libération en 2006, il s’est évadé sept fois. Sans oublier une année à être le complice de Mesrine, avant de les quitter, lui et son envie de vengeance. Une existence de roman entre évasions spectaculaires, casses retentissants et désir absolu de liberté. Mais derrière le vernis du banditisme des vieux films, se cachent les interrogatoires transformés en séances de torture ; des conditions d’incarcérations inhumaines ; une peur féroce pour sa vie dès que les barreaux du pénitencier ont été franchis.
Tout cela, François Besse l’écrit dans son livre La Cavale où il raconte son quotidien en prison et critique le système judiciaire et carcéral. Pendant 35 ans, il a été tantôt Français, Espagnol ou Belge. Aujourd’hui, il est Bordelais : il a posé ses valises à la Mauvaise Réputation, pour un entretien avec nous.