La surmortalité est inquiétante parmi les riverains du complexe industriel de Lacq. Pourtant, les pouvoirs publics et services de l’Etat ne reconnaissent toujours pas le danger et agissent en toute opacité.
Langue qui gonfle. Picotements dans le nez et dans la bouche. Brûlures dans les poumons, sur la peau et dans les yeux. « Les habitants décrivent tous les mêmes symptômes », rapporte Gilles Cassou. L’homme de 53 ans au physique athlétique explique ne pas fumer et n’avoir jamais eu de problème de santé. Pourtant, il souffre de bronchospasmes depuis trois ans. Des difficultés respiratoires qui provoquent des étouffements. Parfois, raconte-t-il, l’air lui est tellement insupportable qu’il part à des dizaines de kilomètres pour dormir dans sa voiture.
« Mon médecin du travail et mon pneumologue allergologue disent que ces agressions du système respiratoire sont dues à ce qu’il y a dans l’air. » Gilles Cassou a effectué toute sa carrière chez Total, ici, à Lacq — l’héritier de la Société nationale des pétroles d’Aquitaine y exploite le gisement de gaz depuis plus de soixante ans. Né ici, il ne comprend pas comment l’atmosphère a pu changer au point de le rendre malade.
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