« Je crois que je ne comprends pas bien à quoi sert la prison. » Invité de notre live, Sylvain Lhuissier, auteur de l’essai Décarcérer : cachez ces prisons que je ne saurais voir, évoque les soucis liés à ces établissements pénitentiaires. L’entrepreneur social revient sur les alternatives aux prisons, qui permettraient la réinsertion des anciennes personnes incarcérées.
Que sait-on de la prison ? Omniprésente dans notre imaginaire collectif par les séries ou la résolution des faits divers, elle est absente des débats de société. Pourtant, beaucoup prônent l’abolitionnisme, comme Gabriel Mouesca. C’est aussi le cas de Sylvain Lhuissier, auteur de l’essai Décarcérer : cachez ces prisons que je ne saurais voir, qui veut prouver qu’une autre sanction est possible.
Sauriez-vous dire où se trouve la prison la plus proche de chez vous ? Combien de personnes y sont enfermées ? Si ce sont des hommes, des femmes ou des enfants ? Est-ce que leur temps de détention se compte en semaines ou en années ? La prison est un endroit dont on parle peu et que l’on connaît très mal, un espace où la plupart d’entre nous ne pénétreront jamais.
« Aujourd’hui, on n’a pas inventé de peine qui produit plus de récidives que la prison. » Alors que 59 % des anciens détenus commettent un nouveau délit après l’emprisonnement, Sylvain Lhuissier souhaite décarcérer et prône d’autres alternatives permettant la réinsertion des anciens prisonniers. Pour lui, l’incarcération répond à notre besoin de vengeance et ne fait que générer aux détenus une souffrance supplémentaire.
Cet entretien est un extrait de notre émission live En attendant la fin du monde.