Optimistes ou pessimistes, nos employés interrogés se questionnent sur l’avenir de leurs professions. Leur statut n’est pas le seul remis en cause : notre quotidien, dans les transports, l’éducation ou la santé pourrait bientôt changer du tout au tout. Pour le meilleur ou pour le pire ? Entre les réformes, la méfiance des usagers et la numérisation, le Service public pourrait bien changer en profondeur très rapidement. Professeur, infirmier, contrôleur SNCF et employée à Pôle emploi nous expliquent tout, de l’intérieur.
« Alors, plutôt confiant ou méfiant sur l’avenir ? ». Cette question a été posée à l’ensemble de nos travailleurs de la fonction publique lors de nos entretiens. Pour anticiper les changements à prévoir selon les premiers concernés, mais aussi pour tenter de dégager quelques solutions. Certains futurs semblent plus probables que d’autres, mais ils reflètent tous la vision qu’ont nos employés de leur avenir professionnel.
Dystopie précaire
En octobre 2017, le gouvernement lançait le programme « Action Publique 2022 ». Un outil de réflexion ouvrant le débat sur une refonte de l’action publique « en interrogeant en profondeur les métiers et les modes d’action publique au regard de la révolution numérique », d’après le site dédié au programme. Il est certain que le Service public va subir des modifications. Provenant de décisions politiques, économiques ou de facteurs structurels. Mais des évolutions peuvent sembler injustifiées pour certains employés de la fonction publique.

« Les priorités ont changé. Maintenant on mise tout sur la numérisation, au détriment de l’humain. Mais ça ne fait pas sens dans notre profession », déplore Sarah, notre salariée à Pôle Emploi. Celle-ci explique que les interfaces numériques qui se développent dans son secteur présentent de nombreux inconvénients. En premier lieu, elles excluent les personnes ne disposant pas des outils ou des compétences nécessaires, renforçant ainsi les disparités qui subsistent sur le milieu du travail.
Cet article est réservé aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter
Nous avons besoin de 1 000 nouvelles souscriptions pour continuer à exister.
Découvrir nos offres d’abonnement