11 minutes de lecture
Samedi 23 décembre 2017
par Sébastien Gendron, Clémence POSTIS, et Camille Mazaleyrat
Sébastien Gendron
Né en 1970, Sébastien Gendron est auteur de romans noirs et réalisateur. Il publie La Jeune Fille et le Cachalot, son premier roman, en 2003. Suivront un recueil de nouvelles et dix autres romans dont le numéro 266 de la collection du Poulpe : Mort à Denise. En parallèle, il collabore à des revues comme chroniqueur, publie des romans pour la jeunesse et écrit des feuilletons littéraires.
Clémence POSTIS
Journaliste pluri-média Clémence a pigé pour des médias comme NEON Magazine, Ulyces, Le Monde ou encore L'Avis des Bulles. Elle est également podcasteuse culture pour Radiokawa et auteure pour Third Éditions.
Camille Mazaleyrat
Après des études d'art à l'Ecole Européenne de l'Image de Poitiers et un passage à l'université Laval (Québec) en science de l'animation, je travaille aujourd'hui comme animateur 2D et monteur vidéo.

Dix ans après la catastrophe nucléaire du Blayais, Léon et Doreen retournent à Copians. Ils veulent voir, ils veulent comprendre. Faire leur deuil. À quoi ressemble la Gironde, dix ans après une catastrophe nucléaire ?

Léon

Dix années. Dix années pour refaire sa vie, en changer à tout le moins. Quand on a 27 ans, après tout, c’est du domaine du possible : il y a des gens qui s’échappent chaque jour de pays en guerre. Lui n’a fait que vivre la pire catastrophe nucléaire de l’histoire française.

En passant le pont de la Dordogne, pratiquement désert, Léon repense à sa mère, allongée depuis un an maintenant dans un lit médical, au centre de sa maison, à l’autre bout du territoire, le corps envahi de métastases qui poussent un peu partout depuis son cancer du sein.

À son père, chez qui les médecins n’avaient rien décelé d’anormal, et qui n’a déclaré le sien qu’il y a six mois. Pancréas. Tout ça, Léon l’a vécu, épisode après épisode. Dans une sorte de stupeur bercée de culpabilité. C’était pour lui que ses parents étaient revenus à la villa des Walsh malgré l’explosion du bâtiment réacteur de la centrale. Parce qu’il avait menti.

C’est Doreen qui conduit lorsqu’ils franchissent l’Entre-Deux-Mer. Elle a pris le volant d’autorité, lors de leur dernière halte sur une aire de repos du côté de La Rochelle. Ils avaient décidé, la veille au soir, qu’ils descendraient par les routes côtières jusqu’à ce que la zone interdite ne les oblige à dévier leur trajet. Dès Royan, ils ont dû rejoindre l’autoroute A10. La zone de confinement s’est agrandie depuis leur départ, il y a dix ans.

On prétend que c’est un véritable gruyère. À peine étonnant. Des kilomètres de grillages et personne pour les garder, à part une caméra par-ci, par-là, quelques drones aussi pour faire bonne figure. Mais au bout, personne qui soit payée assez cher pour se déplacer en cas de problème. Au milieu, la centrale du Blayais n’est plus qu’une montagne vitrifiée dans un cercueil de béton et d’acier.

Le mois dernier, l’enquête d’un groupe écologiste non gouvernemental a dénombré un total de cent kilomètres de clôtures endommagées, à refaire. Une partie des détériorations date de l’année même de la catastrophe. Un temps au moins, la zone était devenue le paradis des pillards. Pour quelques euros sur internet, on pouvait alors trouver une combinaison étanche avec masque à oxygène et compteur Geiger au sautoir. Une fois les villages totalement vidés, plus personne n’est jamais revenu.

Un temps du moins. Mais trop de gens avaient ici des souvenirs. Il en est revenu quelques-uns, dit-on, qui vont et qui viennent ou qui se réinstallent. À quoi bon réparer dans ces conditions ? Perdus dans leurs pensées, ils sortent sans même s’en rendre compte par l’échangeur de Libourne. S’égarent ensuite en rase campagne, suivant les indications du GPS, seule voix audible dans l’habitacle. Et puis, alors qu’ils roulent depuis quelques minutes sur une communale bordant des vignobles abandonnés depuis des lustres au point d’être devenus des buissons à raisins, Léon dit :

— Tu viens de rater la route de Copians.

— Mais non, qu’est-ce que tu racontes ?

— Doreen, je sais ce que je dis. Regarde ton rétro. Cinquante mètres derrière toi.

Doreen freine. La voiture s’immobile au milieu de la chaussée déserte. Elle se retourne vers la lunette arrière. Ne voit rien cinquante mètres plus loin à part cette immense barre de ronces qui courent tout au long de l’accotement. Elle comprend, enclenche la marche arrière et recule jusqu’à trouver ce qu’elle cherche. Elle descend la première. Léon hésite. La boule qu’il a dans le ventre depuis leur départ vient de grossir un peu plus.

— Viens voir, c’est hallucinant !

Dès le début des opérations de confinement, les autorités ont fait enlever tous les panneaux indicateurs qui menaient aux villages environnants. À travers l’épais rideau du mûrier débordant de baies, on distingue encore une route sous la végétation et les racines qui craquèle le bitume. Léon se penche à côté d’elle et se souvient du nombre de fois où il a pris ce chemin pour rentrer de Bordeaux. Ils se trouvent désormais à 10 kilomètres de la zone de confinement.

Route recouverte de végétation
Illustration : Camille Mazaleyrat

Doreen ouvre le coffre et sort leur valise commune. À l’intérieur, deux combinaisons étanches, deux masques, deux compteurs. Léon se saisit de la tronçonneuse thermique. En quelques minutes seulement, un passage est ouvert dans le mur de roncier. Lorsqu’ils reprennent la route, Léon au volant, Doreen commence à paniquer.

Avec les années, le cauchemar de sa noyade ne l’a jamais vraiment quitté. Au point qu’elle a développé une sérieuse claustrophobie. Léon lui pose une main rassurante sur le genou et, au bout de deux kilomètres, il engage la voiture sur le chemin de ronde prévu pour acheminer les véhicules de surveillance le long des grillages.

À perte de vue, de la forêt et des rameaux au milieu du chemin qui viennent griffer la carrosserie. Léon ne dit rien. Doreen ne parle pas non plus. De la buée apparaît régulièrement sur la visière de leurs masques. Ils trouvent un passage dans la clôture moins d’un kilomètre après le début du trajet.

Passé le grillage, la voiture s’enfonce à travers bois sur ce qui ressemble aujourd’hui à une piste forestière. Il y a dix ans, c’était la D136. Ils roulent en cahotant dans les ornières pendant quelques minutes jusqu’à ce qu’ils aperçoivent une trouée à travers les arbres. Et au bout, c’est la stupeur. Comme s’ils passaient une frontière vers un Nouveau Monde. Le chemin débouche sur une nouvelle route, le goudron dévoré par les racines, mité de trous. En face, un champ. De l’herbe haute surgissent les dômes de films plastiques blancs des meules de foin.

On pourrait penser que l’agriculteur à qui appartiennent ses terres est en retard de quelques saisons sur la récolte du fourrage à bestiaux. À part ça, rien ne semble dérangé. Alors qu’ils roulent au ralenti le long de la communale, Doreen et Léon découvrent le paysage dans lequel ils ont vécu enfants et qui ressemble désormais aux allées de terre battue sillonnant entre les temples d’Angkor. À l’intersection suivante, Léon a le réflexe d’enclencher son clignotant pour tourner à gauche et prendre la direction de Copians qu’un panneau rouillé annonce pour dans dix kilomètres.

Alors qu’il tourne, Doreen s’écrie :

— Arrête-toi ! Regarde !

Léon freine brusquement et suit des yeux l’index de son Irlandaise qui pointe le toit d’une bâtisse à moitié effondrée, une centaine de mètres plus loin. De la cheminée s’échappe un filet de fumée opaque.

L’homme est une caricature. C’est du moins ce que se dit Léon lorsqu’il entre dans la salle à manger de la ferme. Il est là, assis au bout d’une table immense. Posé à même le bois mal dégrossi, un jarret dégoutant de sang. L’individu sait encore se servir d’un couteau et d’une fourchette puisqu’il tranche la viande avant de l’engloutir. Mais c’est à peu près tout.

Pour le reste, l’endroit ressemble à une caverne où a été rassemblée une foultitude d’objets disparates, catalogue du confort moderne d’un monde oublié : des fours micro-ondes, des écrans plats, des canapés, des robots de cuisines, des ordinateurs. Certains de ces éléments sont encore empaquetés dans leurs colis d’origine. À l’autre bout de la pièce, l’évier déborde de légumes flottant dans une eau moussante, comme si l’habitant de lieu nettoyait ses denrées quotidiennes au détergent — ce qu’il fait sans doute. Dans la cheminée, une bête indéterminée achève de cuire sur la broche à crémaillère.

Le type porte une barbe et une chevelure de Robinson. En dessous, un costume de tergal sans doute confectionné à l’orée des années 1950. On ne peut lui donner aucun âge. L’arrivée de Léon et de Doreen ne le dérange pas le moins du monde. Il ne les entend même pas et pour cause : une paire d’écouteurs enfoncée dans ses oreilles, reliée à un vieux Walkman à pile diffuse à plein tube l’album de Prince, « Sign o’ the times ».

— Monsieur ? !

L’homme ne réagit pas à l’appel de Doreen. Il mâche sa viande en secouant la tête au rythme de la musique, le regard baissé vers sa pitance.

— Allons-nous-en.

— Non. On peut pas laisser ce type ici…

— Doreen ! Il est là depuis quand ? Des années. Qu’est-ce que tu crois qu’on peut pour lui ? Regarde : il ne nous voit pas. On s’en va.

Homme solitaire chez lui
Illustration : Camille Mazaleyrat

Alors qu’ils traversent la cour de la ferme, un cerf passe à une dizaine de mètres de là, s’arrête, lève son museau pour les renifler. A-t-il lui aussi oublié ce qu’étaient les hommes ? Il reprend sa paisible déambulation et disparaît à l’angle d’une porcherie détruite par les intempéries. Doreen et Léon reprennent la voiture sans un mot.

À la sortie d’un virage, ils tombent sur quatre sangliers et un troupeau de marcassins prenant le frais à l’ombre des arbres. Pas un ne bouge. Les groins se lèvent pour humer l’air et chercher une odeur connue. Lorsque Léon klaxonne enfin, un gros mâle se lève et baisse la tête d’une manière menaçante alors que les trois femelles regroupent leurs petits et repartent tranquillement vers les bois. Léon est obligé de contourner le mâle qui ne se déplace même pas d’un centimètre.

— Incroyable !

— C’est devenu leur royaume, Doreen. On leur a abandonné une terre pourrie et ils l’ont repeuplée. Je me demande combien de ces animaux sont malades.

— La plupart, j’imagine.

Léon hésite à poursuivre. Depuis les derniers mois, il étudie la question des pollutions nucléaires post-catastrophes. Il le fait parce que Doreen lui a récemment fait part de son souhait de revenir ici, pour voir. Mais elle ne voulait rien savoir des détails. Il amorce tout de même un début d’explication :

— Après Fukushima, on a retrouvé des traces de radioactivité dans les feuilles de thé à plus de deux cents kilomètres de la centrale. Le césium contenu dans les organismes vivants diminue de moitié tous les trente ans seulement. Ça te donne une idée de ce qu’il reste dans l’alimentation quotidienne de ces bêtes.

— Et ils arrivent malgré tout à se reproduire, vu qu’on est plus là pour les abattre.

— À Bordeaux, depuis des années, ils ont des bestioles qui débarquent : sangliers, biches, cerfs. Au début, c’était la panique à bord. Les gens avaient l’impression qu’ils leur apportaient la peste. Maintenant, tout le monde s’est habitué. Je ne sais pas si c’est un hoax, mais un type a récemment posté la photo d’un lynx nageant en bordure du lac de Bordeaux.

Bordeaux justement. Il n’a pas fallu deux ans après la catastrophe pour que l’économie du tourisme s’effondre totalement, suivie de près par l’activité viticole. Dès la première année, plus un seul paquebot ne passait l’estuaire et les importations de vin chutaient de manière drastique, reléguant le célèbre bordeaux au rang de piquette inconsommable.

La fameuse Ligne à Grande Vitesse reliant Paris en seulement deux heures et qui avait fait les beaux jours de l’immobilier local au milieu des années 2010, ne voit désormais plus passer qu’un train par jour. Se loger ici ne coûte plus rien. La ville est devenue l’une des plus pauvres de France.

En son temps, Fukushima avait coûté 300 milliards de dollars au Japon. Pour Braud-et-Saint-Louis, les chiffres avancés sont tout autant vertigineux et c’est toute la région qui a sombré dans le chaos. À Tchernobyl, en 2010, la canicule avait occasionné des incendies.

La végétation était encore si imprégnée de radioactivité que les autorités avaient été obligées d’évacuer les populations environnantes, craignant à juste titre que les fumées soient toxiques. Les sangliers d’ici rappellent à Léon qu’en Bavière, on trouvait encore il y a vingt ans, des animaux échappés des forêts ukrainiennes dont la viande est toujours dix fois plus radioactive que la moyenne. Au point que le gouvernement allemand avait dû se battre contre les clubs de chasses pour qu’ils ne consomment pas cette viande. Et des exemples comme ceux-là, il y en a des dizaines aux quatre coins du monde.

Léon pile soudain. Perdu dans ses pensées, Doreen le découvre soudain, bouche bée, regardant au-dehors. Elle tourne les yeux vers sa droite et découvre la villa.

Enfouie sous les hautes herbes, l’Audi de Mme Walsh est toujours visible, enroulée autour du cerisier. Celui-ci a finalement survécu et s’est reconstitué un tronc solide autour de la cassure qui forme désormais un bourrelet cicatriciel enrobant le montant des portières. Ses branches sont chargées de fruits d’un rouge éclatant.

arbre qui pousse dans une voiture.
Illustration : Camille Mazaleyrat

Les baies vitrées donnant sur le salon de la maison sont brisées. Les rideaux qui en sortent et pendent à l’extérieur sont gris et en lambeaux. Des racines ont grimpé les trois marches de la terrasse comme autant de boas qui ont pénétré l’intérieur. La porte d’entrée s’effondre sur un seul gond. Le toit est en partie effondré depuis que l’un des chênes du jardin de derrière a chuté dessus.

Léon pose sa main sur la main de Doreen.

— Tu veux vraiment y aller ?

Doreen ne répond pas. Elle serre les dents. Depuis dix ans, sa rage ne fait que croitre face aux questions qui restent sans réponse : quelles sont les prises en charge légales et sanitaires offertes par l’État ? Les dispositifs de santé, de relogement, de dédommagement des victimes ? Elle a eu de la chance : elle a suivi ses parents lorsqu’ils sont repartis en Irlande.

Les parents de Léon, eux, ont dû batailler comme des fous pour obtenir de quoi racheter un petit pavillon. Et lorsque tout a semblé se calmer pour eux, la maladie est arrivée, comme si elle attendait son heure, tapie dans l’ombre, une fois les défenses retombées.

Si Doreen a voulu revenir ici, c’était pour en finir une bonne fois pour toutes avec ses souvenirs, entre joie et regrets, splendeur et misère. Lorsqu’elle a quitté cet endroit, il y a dix ans, elle avait froid, elle avait peur, elle n’a rien vu d’autre qu’un interminable tumulte plein de bruit et de fureur.

Et pendant toutes ces années, elle n’a rêvé que de ça. Il lui fallait apaiser son esprit, maintenant que Neil est né. Neil, l’enfant de Léon. Léon qu’elle est venue retrouver en France, l’année qui a suivi la catastrophe. Elle ne l’a plus jamais quitté. Pour l’adolescent qui lui a sauvé la vie, il n’y avait que deux options : soit il devenait l’homme de sa vie ; soit elle l’oubliait avec le reste. Le choix a été vite fait.

— Je ne sais pas. J’ai peur.

— Je peux te raconter, si tu préfères.

Le jardin de derrière n’a pas beaucoup changé en dix ans. Les éléments végétaux qui s’y trouvaient à l’époque ont juste pris le pouvoir. Des chênes ont poussé parce que, quel que soit l’endroit que l’on dévaste, c’est toujours le chêne qui repousse en premier et envahit tout. Les plantes sont sorties de leurs massifs d’origines pour se multiplier avant d’être dévorées par le chiendent.

Les plus vaillantes ont poussé en hauteur pour trouver la lumière, les autres sont mortes. Tour à tour aidée par la radioactivité, les limons du fleuve lorsqu’il s’est retiré, et l’absence de désherbant, la végétation a pris ses aises. Ici, on est désormais en présence d’une forêt que d’aucuns nommeraient « tropicale ».

À vingt mètres au-dessus du sol, le toit de tôle du carrelet a lentement été broyé par les branches qui ont poussé et grossi autour de lui.
Au centre de la chambre de Doreen, à quelques centimètres du lit, la résurgence du catalpa qui bordait autrefois la fenêtre a donné un arbuste dont les rameaux ont achevé l’an dernier de faire effondrer le plafond. Au printemps, des pâquerettes naissent dans les placards.

— Non, je préfère pas. Excuse-moi. C’était idiot de revenir ici. Maintenant, je sais. Je voudrais rentrer, s’il te plaît.

Léon n’attendait que ça. Il braque le volant sur la gauche, les roues chassent un peu sur la chaussée pleine de mousse, il redresse et quelques minutes plus tard, ils retrouvent la piste forestière, puis le trou dans la clôture.
Quatre heures après, ils arrivent chez eux. Loin de cette région qui ressemble à un paradis dont on ne connaitrait pas l’histoire ancestrale.

L’année dernière, deux biologistes ont confirmé la rumeur qui courait depuis plusieurs mois : une meute de loups s’est installée dans la zone interdite. On ne sait pas d’où ils viennent. Du Mercantour ou d’Espagne. Personne n’a osé les approcher.

Sébastien Gendron
Né en 1970, Sébastien Gendron est auteur de romans noirs et réalisateur. Il publie La Jeune Fille et le Cachalot, son premier roman, en 2003. Suivront un recueil de nouvelles et dix autres romans dont le numéro 266 de la collection du Poulpe : Mort à Denise. En parallèle, il collabore à des revues comme chroniqueur, publie des romans pour la jeunesse et écrit des feuilletons littéraires.
Clémence POSTIS
Journaliste pluri-média Clémence a pigé pour des médias comme NEON Magazine, Ulyces, Le Monde ou encore L'Avis des Bulles. Elle est également podcasteuse culture pour Radiokawa et auteure pour Third Éditions.
Camille Mazaleyrat
Après des études d'art à l'Ecole Européenne de l'Image de Poitiers et un passage à l'université Laval (Québec) en science de l'animation, je travaille aujourd'hui comme animateur 2D et monteur vidéo.
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