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Mercredi 9 janvier 2019
par Ixchel DELAPORTE
Ixchel DELAPORTE
Ixchel Delaporte est journaliste à l’Humanité depuis seize ans. Pendant plusieurs années, elle a arpenté les quartiers populaires et donné la parole à ceux qui les habitent. Elle a aussi tendu son micro et produit trois documentaires pour France Culture. Aujourd’hui, elle travaille sur la pauvreté en France. Les Raisins de la misère, une enquête sur la face cachée des châteaux bordelais (Le Rouergue) est son premier livre.

Sylvie Berger est ouvrière dans les vignes et a toujours connu la précarité. Aujourd’hui, elle connait la maladie et lutte avec son ancien employeur pour faire valoir ses droits et ceux de ses collègues.

Je vois défiler ce paysage gris et pluvieux à travers la vitre du train. Depuis la gare de Bordeaux, plus je m’enfonce vers les terres médocaines, plus les marécages gagnent du terrain. Voilà près d’un an que je n’ai pas remis les pieds dans ce Bordelais que j’ai sillonné en voiture des semaines durant pour écrire « Les Raisins de la misère ». Me revoilà donc, aux abords de cet estuaire de la Gironde, tant de fois contemplé entre deux rendez-vous, passant d’une famille marocaine précaire de Pauillac au récit d’un travailleur de la vigne d’un grand château classé. Cette fois, je reviens avec mon livre sous le bras à la rencontre des lecteurs, dans une librairie de Soulac-sur-Mer, située à la pointe nord du Médoc.

Parue début octobre, l’enquête décrit les coulisses peu reluisantes d’un système établi de travail précaire très favorable aux propriétaires des châteaux viticoles. Les témoignages ont commencé à affluer par le biais des réseaux sociaux. La veille, une femme prénommée Sylvie avait posté ce petit message laconique sur ma page Facebook : « Demain dir Soulac qui résume ma vie dans les vignes du Médoc avec ces pesticides=parkinson=souffrance et le mépris du beau monde viticole ». Je ne la connaissais pas. Lorsque j’arrive à la Librairie de Corinne, je la cherche parmi les présents. Elle s’installe sur une chaise, près de la sortie, son manteau sur les genoux. Je commence à parler du livre, de sa genèse et puis l’échange avec les lecteurs s’oriente vers les conditions de travail.

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La Librairie de Corinne

Cette petite dame toute menue, la voix fluette, prend la parole : « J’ai été intoxiquée dans un rang de vigne. Aujourd’hui, j’ai la maladie de Parkinson et je suis en arrêt de travail », dit-elle devant la petite assistance médusée. C’est elle : Sylvie Berger, 47 ans, ouvrière de la vigne depuis une vingtaine d’années. « Les femmes sont préposées aux travaux les pires. Je ne gagnais pas plus de 700 euros par mois dans le Cognaçais. Quand je suis arrivée dans le Médoc, les salaires étaient aussi faibles. » Son histoire, au fond, c’est celle du pot de terre contre le pot de fer.

« Je viens d’un monde précaire »

Fille d’éleveurs de vaches limousine en Charente, Sylvie a grandi chichement dans cette petite exploitation, où ses parents s’échinaient. Comme une évidence, elle suit une formation agricole. Mais trouver un emploi n’est pas aisé. Lorsqu’elle se marie, elle rejoint son mari à Jarnac où toute la famille est employée par le Château Tiffon-Braastad, propriété d’un négociant norvégien en cognac et en pineau. Sa belle-mère, esquintée aux épaules et aux mains, est arrêtée. Sylvie la remplace. « Le matin, j’étais aide ménagère chez les actionnaires du château, l’après-midi, je travaillais dans les vignes. L’hiver, au prix fait et l’été en CDD. »

Son mari, lui, était chef de culture en CDI dans une petite propriété productrice de cognac. À la naissance de leur deuxième fils, Sylvie n’a d’autre choix que de prendre un congé parental. Là, l’administration du château lui assure qu’elle n’est pas enregistrée chez eux. « Ils ont essayé de me faire partir sans rien, mais je ne me suis pas laissée faire. Je ne connaissais pas ce monde de la vigne. Quand j’ai voulu négocier mon départ, on m’a bien fait comprendre qu’il ne fallait pas trop revendiquer sinon je ne trouverai plus jamais de travail. »

Le jour où la direction du château a changé, on est passé à un management à l’américaine. Les conditions de travail se sont dégradées.

Peu de temps après, son mari démissionne dans l’espoir de changer de région. En 2001, Sylvie se forme à la taille et à la conduite de tracteur. À l’époque, autour de la fin des années 1990, la question des pesticides n’en était pas une. Les produits phytosanitaires n’étaient pas perçus comme un danger pour la santé. « On n’avait pas conscience de tout ça. Quand on travaillait dans la vigne, on nous pulvérisait les produits dans le dos. On nous prévenait en rigolant qu’on allait nous rafraîchir un peu… On mangeait et on fumait dans les rangs de vigne. Une seule fois, je me souviens que mon chef de culture a interdit à un tractoriste de traiter sur ma parcelle parce que j’étais enceinte. Mais c’est tout. » Le couple décide de migrer vers le Médoc pour trouver un emploi en CDI dans une même propriété.

En 2003, ils sont embauchés en couple dans un château viticole près de Lesparre-Médoc. « Mon mari était en catégorie D en tant que chauffeur tracteur. Moi, on m’a embauché au SMIC alors que j’avais des qualifications de taille et de tractoriste. » Malgré tout, ils s’investissent à fond dans la propriété, qui leur loue une maison. Ils sont bien. La vie est modeste. Les cadeaux de Noël pour les enfants sont d’occasion. La viande et les légumes viennent de la ferme des parents en Charente. « J’ai toujours connu la précarité. Je viens d’un monde précaire », explique Sylvie.

Deux ans plus tard, le couple décide finalement d’acheter une maison à Bégadan. Le patron du château n’était pas commode, mais Sylvie assure qu’il était possible de parler avec lui, de lui faire entendre les requêtes. « Quand on n’était pas d’accord sur les heures supplémentaires, on lui disait et il était capable de faire machine arrière. On soignait les chais tous les jours, on se déplaçait dès qu’il y avait le moindre problème, on ne comptait pas nos heures. On faisait partie des meubles. C’est ancré chez nous cette manière de travailler. Le jour où la direction du château a changé, on est passé à un management à l’américaine. Fin 2012, toute la hiérarchie a changé. Les conditions de travail se sont dégradées. »

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Le centre de Lesparre — Source : Wikimedia

Peu à peu, un climat de défiance s’installe au château. Le nouveau directeur technique veut imposer davantage de prestataires de service. Lorsque François Hollande décide de supprimer la défiscalisation des heures supplémentaires, le château rechigne à payer ses salariés. Sans compter les allègements de cotisations sociales sur les bas salaires insaturés depuis 2005 par Fillon. « Moi j’étais un bas salaire et ils utilisaient la réduction Fillon pour ne pas payer des cotisations maladie, vieillesse, maternité, invalidité, etc. jusqu’à 1,6 fois le SMIC. Après, quand ils nous traitent de menteurs, c’est blessant. On n’est pas reconnus ni remerciés pour notre engagement. » Quant aux équipements de protection individuels, c’est la débrouille. Lorsque Sylvie fait la demande de gants adaptés, on lui répond qu’il n’y a pas sa taille. « J’achetais tout avec mon argent, des gants de vaisselle ou de rosiers pour tailler. »

L’éclaboussure de trop

Un matin chaud de juin, quelques éclaboussures sur la peau de Sylvie vont changer le cours de sa vie. La semaine du 8 juin 2012, le mardi, un premier épamprage chimique a lieu, suivi le jeudi d’un fongicide avec engrais foliaire. Vendredi, Sylvie et sa collègue interviennent dans les vignes pour relever les fils. Avec la rosée du matin, elles sont éclaboussées par les produits. Sur le coup, Sylvie s’essuie le visage et continue. Vers 10 heures du matin, elle se sent mal, les yeux piquent, le visage brûle, la bouche douloureuse. Les symptômes s’intensifient. « J’ai compris que j’avais été intoxiquée par les produits. »

Le jeudi suivant, elle et sa collègue, les deux seules femmes ouvrières du château, interviennent à nouveau dans la parcelle pour nettoyer les pieds de vigne. Intoxiquées, encore. Son médecin généraliste lui prescrit des tonnes de médicaments pour calmer les douleurs, mais ne veut pas entendre parler d’intoxication aux pesticides. Il va jusqu’à lui proposer des antidépresseurs, qu’elle ne prendra jamais. « Tous les mois, j’avais les mêmes brûlures. Je suis allée voir des gastro-entérologues. Personne ne voulait m’écouter. J’étais très fatiguée. J’ai commencé à ne plus supporter la lumière, le bruit. Je ne mangeais plus. » Elle envoie un mail au médecin du travail, comme une bouteille à la mer. « Je lui ai dit que je n’en pouvais plus, que j’allais mourir dans la vigne… » En 2014, deux ans après son intoxication, elle rejoint le Collectif Info Médoc Pesticides crée par la militante Marie-Lys Bibeyran.

Il m’a dit cette fois : “j’ai peur que vous soyez atteinte de la maladie du viticulteur.” C’était Parkinson.

Elle continue à travailler, entre deux étourdissements, traînant des pieds pour marcher, recroquevillée comme une petite mamie. Un mois plus tard, elle obtient un rendez-vous. Le médecin la déclare en inaptitude le jour même et l’envoie faire des prélèvements buccaux. Assez rapidement, elle est orientée vers un spécialiste à Bordeaux qui en deux prises de sang, lui détecte une anémie de Biermer. « Il m’a comparé à un pissenlit. Il m’a dit : “l’épamprage chimique est entrain de vous détruire”. »

Les mois passent sans nette amélioration. Au bout de ses forces, elle reprend rendez-vous avec son spécialiste, qui soupçonne une deuxième affection. « Il m’a dit cette fois : “j’ai peur que vous soyez atteinte de la maladie du viticulteur”. C’était Parkinson. » Depuis le 7 mai 2012, un décret reconnaît la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle et établit explicitement un lien de causalité entre cette pathologie — seconde maladie neurodégénérative en France après Alzheimer — et l’usage des pesticides.

En avril 2016, un scanner confirme le diagnostic. Sylvie est atteinte de la maladie de Parkinson. À la sortie de l’hôpital, en attendant le tram à Bordeaux, Sylvie et son mari prennent la décision de prendre un avocat, Maître Lafforgue, connu pour ses combats en faveur des victimes des pesticides. « À l’occasion d’une soirée débat à Listrac sur les pesticides organisé par Marie-Lys Bibeyran, Maître Lafforgue était venu et j’avais pris sa carte. Je l’avais gardé au cas où… Ce jour-là, je l’ai appelé. » Quelques mois plus tard, Sylvie est arrêtée par son médecin traitant et sa maladie reconnue officiellement comme une maladie professionnelle.

Le 31 octobre 2016, l’ouvrière de la vigne engage un combat judiciaire contre son employeur pour « faute inexcusable ». À la fin de ce mois de janvier 2019, le dossier passera devant devant le Tribunal des affaires sociales pour la septième fois. Le groupe de la propriétaire viticole, armé d’experts et d’avocats, ne veut pas reconnaître sa maladie et essaie de faire échouer la procédure, s’engouffrant dans les moindres vices de forme. « Je veux qu’il me licencie et qu’il soit reconnu coupable », plaide celle qui se bat au quotidien contre des raideurs physiques insupportables, des traitements lourds et des angoisses liées à l’évolution de la maladie.

Une fois, malgré son arrêt, Sylvie a voulu sensibiliser son patron aux dangers des pesticides, puisqu’un foyer de jeunes filles fait face aux parcelles. Son mari, à cette époque chef de culture, avait rendu publiques les dates d’épandages, à la demande de l’ODG (Organisme de défense et de gestion). Sylvie fait appel à l’inspecteur du travail qui se déplace pour constater le manque de sécurité pour les salariés. Mais jusqu’à aujourd’hui, ni Sylvie ni son avocat n’ont pu avoir accès à ce rapport. En revanche, il existe une enquête réalisée par un agent de la Carsat Aquitaine (Caisse d’Assurance Retraite et de la Santé au Travail) en 2015, qui atteste des risques encourus par le personnel du château.

Cette enquête avait pour but de produire un document unique d’évaluation des risques professionnels (DUER). « Il notait l’absence de local phytosanitaire aux normes ainsi que l’obligation de tableau d’affichage avec le règlement. La douche était insalubre et le port de chaussure de sécurité dans les chais, pourtant obligatoire, n’était pas respecté », énumère Sylvie, avant de s’emporter : « C’est bien beau les étiquettes des châteaux, mais il faut voir ce qu’il s’y passe derrière. Quand j’ai vu votre livre, j’ai pris conscience. Parce qu’on finit par s’habituer à une vie de précarité. Il y a cette pression financière de plus en plus forte. On a affaire à des investisseurs, des spéculateurs. Avant, un ouvrier viticole en CDI pouvait changer d’exploitation. Maintenant, c’est beaucoup plus compliqué, les salaires sont moindres. Mon mari n’a même pas encore touché les heures supplémentaires faites pendant les dernières vendanges… Aujourd’hui, il est en arrêt pour des hernies. Quand tu fais appel à des prestataires, si ton ouvrier est malade, le lendemain il y en a un autre qui le remplace. »

Moi dans 15 ou 20 ans, je ne pourrais peut-être plus marcher. C’est très angoissant, mais bon, allez, faut vivre.

Les prestataires de service ont fait plonger les conditions de travail des ouvriers saisonniers. Parfois ce sont des employeurs français du cru qui embauchent des travailleurs détachés (polonais, roumains), parfois ce sont des filières d’entrepreneurs franco-marocains qui sont à l’œuvre. Les châteaux montent aussi leurs propres sociétés de travaux viticoles. Parmi eux, certains rachètent de vieilles maisons insalubres pour les louer directement aux travailleurs. Ces bras sont ainsi à portée de main, tout à fait captifs.

Beaucoup, parmi les étrangers embauchés, ne savent ni lire ni écrire, ce qui permet aux prestataires de service, à qui les châteaux confient l’ensemble des travaux viticoles, de ne pas toujours appliquer le tarif de la convention collective du Médoc, soit le salaire minimum. Le premier rapport sur le travail saisonnier commandé par le Pays Médoc, confirme le constat de Sylvie puisque le recours systématique au contrat saisonnier par les 63 prestataires recensés en Médoc provoque « une remise en question de l’emploi viticole traditionnel ces dix dernières années avec (…) une “professionnalisation” de la précarité via un accès à une main d’œuvre saisonnière étrangère. »

En Médoc, la progression du chiffre d’affaires pour toutes les entreprises prestataires de service est de 5 à 20 % par an, et ce depuis plusieurs années, selon cette même étude. Sylvie Berger se dit chanceuse de toucher son salaire de 1200 euros net, en attendant le verdict. Mais combien de collègues n’ont pas eu la reconnaissance de leurs pathologies comme des maladies professionnelles, pourtant provoquées par les travaux des vignes.

Désormais, avec le peu d’énergie qui lui reste, Sylvie se bat pour que les ouvriers aient accès à leurs droits, qu’ils soient informés sur les compléments de salaires en cas de maladie, d’invalidité ou de décès. « Nous payons tous des assurances, mais la majorité des travailleurs de la vigne sont incapables de vous montrer leur contrat. Pourquoi ? Parce que les propriétaires ne donnent pas ces contrats à signer. Hormis les grands groupes comme Axa ou Bouygues qui se protègent. »

Alors, même si comme elle dit, elle n’était pas armée pour un tel combat, elle, la petite ouvrière de la vigne sans diplômes originaire de Charente, ne baissera pas les bras. « Moi dans 15 ou 20 ans, je ne pourrais peut-être plus marcher. C’est très angoissant, mais bon, allez, faut vivre », me dit-elle avec entrain, comme pour chasser les mauvais présages.

Note d’intention de l’autrice

Les Raisins de la misère, mon premier livre, a été publié le 3 octobre 2018 aux éditions du Rouergue. C’est une enquête sur la face cachée des châteaux bordelais. Ce travail de longue haleine a commencé il y a trois ans. Après avoir repéré une note statistique de l’Insee qui délimitait un « couloir de la pauvreté », de 260 kilomètres de long sur 50 kilomètres de large, j’ai entrepris de le parcourir pour comprendre les raisons de ce taux si élevé de personnes au chômage. Pourquoi ce couloir, qui n’existe nulle part ailleurs en France, se trouvait-il là, autour de la grande agglomération de Bordeaux, allant du nord Médoc jusqu’à Marmande ?

Sur place, j’admire des châteaux somptueux et des étendues de vignes magnifiques. Temples du luxe, de l’industrie, de la boisson ou de la communication, les Chanel, Louis Vuitton, Dassault, Kering ou Castel ont misé sur le prestige des grands crus bordelais. Ces milliardaires au top 50 des plus grandes fortunes de France se trouvaient donc tous dans ce couloir de la pauvreté. La carte des grands crus et celle de la pauvreté se confondaient. Mais quel était le lien ? L’économie de la vigne : un des plus importants débouchés en termes d’emploi pour la région.

Peu à peu, j’ai découvert l’influence et le rôle des châteaux, le développement croissant des prestataires de service, le fonctionnement spécifique du business viticole bordelais, avec ses négociants et ses courtiers. Peu à peu, j’ai approché les conditions de travail difficiles des petites mains, l’explosion des marchands de sommeil, une occultation méthodique de l’exploitation, et une machine à produire les pires inégalités. Derrière le vernis glamour de l’œnotourisme et des grands crus, j’ai découvert une sombre réalité, où les hommes et les femmes ont bien peu de valeur face à une grappe de raisin. Pour la Revue Far Ouest, j’ai proposé d’écrire un droit de suite, sorte de prolongation de l’enquête, après mon passage dans le Bordelais, une fois le livre publié. Voilà en trois épisodes, le récit de rencontres inédites ou inattendues, qui sont venues confirmer l’ampleur d’un déni organisé.

Ixchel DELAPORTE
Ixchel Delaporte est journaliste à l’Humanité depuis seize ans. Pendant plusieurs années, elle a arpenté les quartiers populaires et donné la parole à ceux qui les habitent. Elle a aussi tendu son micro et produit trois documentaires pour France Culture. Aujourd’hui, elle travaille sur la pauvreté en France. Les Raisins de la misère, une enquête sur la face cachée des châteaux bordelais (Le Rouergue) est son premier livre.
Retrouvez cet article dans le feuilleton :

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