3 minutes de lecture
Mardi 30 juin 2020
par Alban Dejong
Alban Dejong
28 années désormais. Une partie passée dans le Sud-Ouest, une autre dans le Nord, avec ici et là des cursus avortés, un Lycée mal fichu, un collège médiocre et une enfance pas assez immature. Un premier épanouissement dans le sport de haut-niveau, puis la défaite et la rentrée dans le monde universitaire avec ses premières difficultés. À Toulouse, en faculté de sport, par proximité avec mon activité sportive, après un baccalauréat scientifique arraché durant la session de rattrapage. Cette partie de ma vie, en trompe l’œil, m’égare, me rapproche un peu plus de mes passions, vouées aux histoires, à la finesse du récit littéraire et filmé, aux grands reporters, aux documentaires, au journalisme, aux autres. Je reprends, à Clermont-Ferrand, un cursus d’histoire. L’idée germe, j’aimerai être journaliste. Seconde partie à Lille, j’ai 23 ans. À 24 ans, j’achète mon premier appareil photo. Je ne sais toujours pas si je serai reporter. Mais si je dois l’être, cela sera par la caméra. Mes premières une, Libération, L’Humanité, via l’agence Abacapress, sont une bouffée d’air. Je reprends mon souffle et me replonge, plus que jamais, dans les histoires, celle des autres.

La Marche des Fiertés commémore chaque année l’insurrection de Stonewall. Évènement pilier de la lutte de la communauté LGBTQUIA+, elle a été annulée suite à la crise sanitaire de la Covid 19. Dimanche 21 juin 2020, ce sont pourtant quelques centaines de personnes qui se sont réunies à Bordeaux. Une Pride sauvage qui ne cherchait cependant par à pallier l’absence d’une célébration traditionnelle, mais à repolitiser un évènement parfois vidé de son sens premier.

Le 14 juin aurait dû avoir lieu l’édition 2020 de la Marche des Fiertés (Pride) de Bordeaux. Les mesures sanitaires liées à la Covid-19 en ont décidé autrement et l’évènement a été annulé. Pourtant, un appel a commencé à émerger sur les réseaux sociaux pour que la lutte des personnes LGBTQIA+ (sigle pour désigner les personnes lesbiennes, gay, bisexuelles, trans, queers, intersexes et asexuelles) ne soit pas encore plus invisible.

Le collectif féministe queer bordelais, Feminists and Queers against patriarchy (FACK AP!), en collaboration avec le Collectif contre Les Abus Policiers (C.L.A.P33), a lancé l’évènement « Pride 2020 Tout part d’une émeute ». Une manifestation non déclarée qui pour Feminists and Queers Against patriarchy n’a pas pour vocation de remplacer la classique Pride bordelaise, accompagnée de grandes institutions.

« En organisant cette Pride sauvage, nous souhaitons nous détacher des réappropriations institutionnelles habituelles et créer un évènement politique. » Le texte de leur appel sur Facebook dénonçait la recrudescence des violences et des stigmatisations LTBGQIA+phobes, la dernière loi bioéthique française et le recul des droits des personnes LGBTQIA+ dans le monde : « nous estimons qu’il est essentiel, voire urgent, de réaffirmer notre lutte pour la reconnaissance de nos existences et contre l’ensemble de ce système oppressif ! »

La crise sanitaire et l’incapacité des institutions classiques à faire perdurer leurs calendriers pourraient-elles permettre une reprise « par la base » des sujets de mécontentement sociaux ?

Des personnes queers marchent dans la rue pour la Pride sauvage.
Avec l’appui de la Batucada féministe bordelaise, des colleuses et du clap 33, les rues bordelaises ont vibré pendant quelques heures d’une volonté de convergence des luttes. Sauvages.

CAPITALISME PATRIARCAL

Faut-il y voir ici les prémices d’une convergence des luttes ? Pour Misssislovalova (manifestante, se définissant comme militante anarchoqueer), cette convergence ne pourra se faire que de manière sauvage, non officielle et en affirmant la défiance à l’égard du système capitaliste de manière globale. « Le confinement a montré la défaillance de notre sys/cistème capitaliste et néocolonial dans une ultraviolence sur tous les niveaux. On est plus nombreux·ses, la révolte populaire se sent de plus en plus. »

Les organisateurs de la journée y voient également la conséquence de la médiatisation importante des questions sur les violences policières, l’antiracisme, les mobilisations des soignants… Elles rassemblent peu à peu un public plus large.

Misssilovalova, en tête de cortège sur la place Saint-Michel, criant des slogans au micro.
Misssilovalova en tête de cortège sur la place Saint-Michel.

« ÉCOUTER LE PETIT PEUPLE »

Pour d’autres, après les moments de silence, émerge un sentiment politique. Notamment autour de la question Drag. Si la Pride officielle était un moment de célébrations, il faudrait désormais faire preuve de transversalité dans les luttes, en partie par une pratique sauvage de la manifestation. L’artiste queer La Syph y voit ici la réaction face à un manque de considération de la part de l’État.

« Pour la manif “sauvage”, j’ai vraiment l’esprit de manifestation et combat. Et avec tous les évènements passés, les violences policières, le mouvement mondial Black lives Matter qui continue à lutter, je pense que cela redonne force et espoir. Et iels ont prouvé que les manifestations sont utiles. Car visiblement les “hauts placé·es” ne pensent pas nécessaire d’écouter le “petit peuple”. »

L’artiste La Syph devant le Marché des Capucins pendant la Pride, avec la pancarte "Mon corps, mon genre, toi ta gueule".
L’artiste La Syph devant le Marché des Capucins.

DEVENIR VISIBLE

Nombreux sont ceux à déplorer le traitement médiatique de cette journée de mobilisation durant le mois symbolique des fiertés. Ils considèrent que la communauté queer est invisibilisée dans l’espace public et que la locution standard de « Gay Pride » soustrait de l’évènement une partie importante des participants.

Le report de l’édition de la Pride 2020 donne alors possibilité aux artistes queers comme Le Point G de reprendre une place qui leur apparaissait comme confisquée.

« Cette visibilité publique qu’on ne nous donne pas, nous la reprenons par nous-mêmes, en nous rendant visibles dans un espace duquel nous sommes habituellement exclu·e·s. C’est une réappropriation. »

L’artiste Le point G lève le drapeau transgenre.
L’artiste Le point G accompagné du drapeau transgenre.

Nous arrivons à la fin du mois des fiertés. Ce même mois où en 1969, un groupe de personnes lesbiennes, gay, bisexuelles et transgenres s’est rebellé contre les forces violentes de la police new-yorkaise. Ce mois où la lutte pour l’égalité des droits pour toutes les orientations sexuelles s’est ancrée dans le débat public. Le collectif féministe queer bordelais à l’origine de cette Pride Sauvage souhaite faire perdurer cette politisation de l’évènement. De nouvelles journées de mobilisation semblent se dessiner.

« Nous réfléchissions déjà à organiser une Pride alternative comme la Pride de nuit à Paris ou la Pride des banlieues à Saint-Denis pour repolitiser cet évènement. » Peut-être que cette Pride Sauvage est aussi le symptôme d’une contagion contestataire.

Deux personnes s'enlacent sur la Place de la Victoire à la fin de la Pride.
Après avoir sillonné les rues, depuis la place du parlement, le long du cours Victor Hugo, de Saint-Michel et des Capucins, le cortège se retrouve et s’enlace sur la place de la Victoire.
Alban Dejong
28 années désormais. Une partie passée dans le Sud-Ouest, une autre dans le Nord, avec ici et là des cursus avortés, un Lycée mal fichu, un collège médiocre et une enfance pas assez immature. Un premier épanouissement dans le sport de haut-niveau, puis la défaite et la rentrée dans le monde universitaire avec ses premières difficultés. À Toulouse, en faculté de sport, par proximité avec mon activité sportive, après un baccalauréat scientifique arraché durant la session de rattrapage. Cette partie de ma vie, en trompe l’œil, m’égare, me rapproche un peu plus de mes passions, vouées aux histoires, à la finesse du récit littéraire et filmé, aux grands reporters, aux documentaires, au journalisme, aux autres. Je reprends, à Clermont-Ferrand, un cursus d’histoire. L’idée germe, j’aimerai être journaliste. Seconde partie à Lille, j’ai 23 ans. À 24 ans, j’achète mon premier appareil photo. Je ne sais toujours pas si je serai reporter. Mais si je dois l’être, cela sera par la caméra. Mes premières une, Libération, L’Humanité, via l’agence Abacapress, sont une bouffée d’air. Je reprends mon souffle et me replonge, plus que jamais, dans les histoires, celle des autres.
Retrouvez cet article dans les feuilletons :

FantastiQueer

Drag-queens, reines de la maison

Quatre drag-queens, membres de la la Maison Éclose —première maison de drag-queens à Bordeaux— revendiquent cette culture et leur identité.

LGBT+ : partir pour mieux vivre

Au Brésil et en Tunisie, les personnes LGBT émigrent pour en finir avec l'oppression et la peur.

Pride sauvage, (cis)tème brutal

La Marche des Fiertés commémore chaque année l’insurrection de Stonewall. Évènement pilier de la lutte de la communauté LGBTQUIA+, elle a été annulée suite à la crise sanitaire...

Ni homme ni femme, mais non-binaire

Sven est un·e vidéaste de 29 ans, membre de l’association bordelaise Trans 3.0. Son genre ne correspond pas au sexe biologique — dans son cas féminin — qu’on lui a assigné à la...

Couples homosexuels : se marier au temple ?

Depuis 2015, l’Église protestante permet la bénédiction des mariages homosexuels. Alors que les souvenirs de la Manif Pour Tous sont encore vifs dans les esprits, nous avons...

LGBT+ de Bayonne : Sortir à la lumière

Les Bascos est une association LGBT+ au Pays basque. De ses débuts comme club de randonnée, en passant par la lutte contre les discriminations, le collectif a grandi au milieu...

Vivre sa non-binarité à la campagne

À Bressuire, dans les Deux-Sèvres, Ishe, Charlie et Sasha mènent une vie presque normale. Mais dans une ville où tout le monde se connaît, iels ne passent pas inaperçu·es. Ni...
En vrai, en vrac

Le compostage participatif

Impossible de composter en appartement ? C'est oublier le système du bokashi.

On ne joue pas, on boxe

"On joue au foot, on joue au tennis... mais on boxe, on ne joue pas."

La cravate solidaire

« L’habit ne fait pas le moine, mais il y contribue. » Voici la devise de l’association la Cravate Solidaire. Pour les recruteurs, l’apparence est une source importante de...

LOGICIELS LIBRES & SOUVERAINETÉ

"Un logiciel fermé est une menace pour la souveraineté de toute organisation, quels que soient son niveau et sa taille."

Le sexisme dans la boxe

"Les hommes avaient des bourses afin de se concentrer sur leur pratique sportive, alors que moi j'avais un travail." L'autrice, comédienne et triple championne du monde de boxe...

Pride sauvage, (cis)tème brutal

La Marche des Fiertés commémore chaque année l’insurrection de Stonewall. Évènement pilier de la lutte de la communauté LGBTQUIA+, elle a été annulée suite à la crise sanitaire...

La mort écolo

Entre l'embaumement, l'importation du cercueil, la crémation... Et si votre mort gâchait tous vos efforts écolo ?

Sanctuariser la terre

« Terre de Liens s’inscrit dans le changement que doivent opérer l’agriculture et les paysans dans leurs pratiques. » Alors que la Nouvelle-Aquitaine est la 1ère région agricole...

Courses : temps calme pour les autistes

Lumières moins fortes et bruits réduits : le supermarché de Langon a mis en place deux heures de temps calme tous les mardis. Ces temps calmes permettent aux autistes et...

Réforme scolaire : toujours plus d'inégalités

« On peut presque prédire quelle sera la trajectoire scolaire d’un élève à six ans et c’est extrêmement problématique. » Vos enfants rentrent à l’école ? Votre famille, vos...

L'école à la maison creuse les inégalités scolaires

Même si les classes populaires passaient plus de temps sur les devoirs que les autres, la « continuité pédagogique » des deux mois sans école a creusé les inégalités. Romain...

Sabine Delcour : Odyssée dans l'empire du milieu

SABINE DELCOUR. Dans sa nouvelle série, la photographe nous plonge dans la frénésie urbanistique de la Chine et la vertigineuse transformation de la ville démesurée, connectée...

Yoyo vidéo : le dernier vidéoclub

Au début des années 2000, La France comptait 5000 vidéoclubs. Aujourd’hui il en reste à peine sur cinquantaine sur tout le territoire. Parmi eux, Yoyo Vidéo, le vidéo club du...

Le dernier Gilet Jaune

Terminé le mouvement des Gilets Jaunes à Bordeaux ? Pas pour Patrice qui tient le piquet de grève tous les jours sur son rond-point.

La low-tech au quotidien

Difficile de se débarrasser de ses outils technologiques alors que peu d’alternatives durables semblent accessibles. L’association Low-Tech Bordeaux essaie justement de...

Ze Drive : les courses zéro déchets

Faire ses courses rapidement grâce au drive, tout en réduisant ses déchets par le vrac : c’est le pari de Ze Drive. Le supermarché sans déchet propose des retraits à Libourne...

La créativité musicale des enfants

Le producteur bordelais Müca Ozer a créé des ateliers d’éveil musical électronique destinés aux enfants dans le but de réveiller leur créativité. Avec des capteurs...

Spiruline bio : la Ferme de l'or vert

À la ferme de l’or vert, située à Bruges, Arthur et Fatima produisent leur propre spiruline bio depuis août 2020. Cette cyanobactérie, surtout utilisée comme complément...

Klaus compagnie : danser en fauteuil roulant

À Bordeaux, la Klaus compagnie inclut les personnes handicapées avec des danseurs et danseuses valides. Elle permet aux premiers de s’exprimer sur scène ou dans les cours de...

Bordeaux-Montaigne : des étudiant·es en détresse

Pour analyser l’ampleur du mal-être étudiant et proposer des solutions pour y répondre, plusieurs associations de l’Université de sciences humaines Bordeaux Montaigne (UBM) ont...

Le Pourquoi Pas Café met la culture locale sous enveloppe

Contraint de fermer ses portes depuis le 28 octobre dernier, le Pourquoi pas Café culturel se réinvente. Afin de lutter contre l'isolement en ces temps de crise sanitaire...

Le quotidien des sans-abris "confiné·es dehors"

Paris, mars 2020. Dans une capitale nocturne vidée par le confinement, le journaliste bordelais Julien Goudichaud a filmé la nuit de ceux qui dorment dehors. Son court-métrage...

Sortir du traumatisme du licenciement

Le sentiment après un licenciement se rapprocherait du stress post-traumatique. C’est la thèse avancée par Luc Biecq dans son Guide d’autodéfense du licencié, paru en 2019. Il y...

La mort civique : dépasser la vieillesse

Une personne âgée, moins indépendante qu’un enfant ? Marianne Blin, autrice de la conférence gesticulée "ridée... mais pas fanée" dénonce les idées reçues sur "les vieux"....

50 ans de féminisme

En 1977, Anne Raulin, avec un groupe de femmes, traduit et adapte le livre américain "Notre Corps, Nous-mêmes" sur la santé féminine. 50 ans après, neuf femmes le réadaptent...

"Tōitsu" de Senbeï : un album collaboratif et confiné

C’était il y a un an, au printemps 2020. Alors que tous ses projets professionnels s’arrêtent avec le reste du monde, mis sous cloche durant le premier confinement, l’artiste...

Les colleur·euses de Bordeaux

Depuis sa création, il y a deux ans, le mouvement des collages féministes n'a cessé d'évoluer. Les colleur·euses féministes utilisent l’affichage sauvage pour lutter en faveur...

Des femmes et des fûts

Déconstruire les clichés tenaces liés à leur genre et donner de la visibilité à leurs actions locales, tels sont les objectifs du collectif des femmes brasseuses de...

La forêt de Higas : une forêt comestible dans les Landes

Au cœur des Landes, à Estibeaux, Yoann Lang sème les graines d’un projet fou : créer la plus grande forêt comestible d’Europe. Étendue sur près de 7 hectares, la forêt de Higas...

Psychiatrie hors les murs

En France, les patient·es en psychiatrie sont dirigé·es vers un service en fonction de leur lieu d’habitation. Mais comment fait-on lorsqu’on n’a pas de lieu d'habitation...

Grappling : les femmes se défendent en non-mixité

À Villenave d’Ornon, le club Submission Power Team propose des cours de self-defense en non-mixité, destinés uniquement aux femmes. Le « grappling », mix entre jiu jitsu et...

Urbanisation et féminisme : tou·tes en selle

Dans les villes françaises, l’absence de monuments ou de mentions à la gloire des femmes témoigne de leur invisibilisation systématique et de leur éviction hors du champ de la...

L'urine, déchet renouvelable

La société Toopi Organics recycle l'urine pour créer des engrais, pesticides et produits ménagers. Une alternative écologique, mais aussi économique pour les agriculteurs...

École en forêt : l'enfant dans la nature

En 2019 paraît le livre L’enfant dans la nature, co-écrit par Matthieu Chéreau et Moïna Fauchier-Delavigne. En plus d'aider à l'épanouissement et développement de l'enfant...

Marie Ange & Flory : le droit à s'habiller dignement

Marie-Josée a été aide-soignante dans une maison de retraite, et a vu la difficulté des personnes âgées et handicapées qui s'habillent avec des vêtements inadaptés. En réponse à...

Alernative urbaine : visiter son quartier

Entre insertion sociale et tourisme alternatif, l’association Alternative Urbaine propose de (re)visiter des quartiers bordelais. Les principaux hauts-lieux de Belcier, La...

Nouveaux cycles : lever les tabous sur la santé féminine

Évoquer la santé ou sexualité féminine reste tabou aujourd’hui : les maladies, les cycles, bien connaître son corps reste crucial pour les personnes concernées ou non. Pour...

Obi : voix migratoire

Obi, nigérian sans papiers, a fui son pays il y a dix ans pour rejoindre l’Europe par la voie de la Méditerranée. De camps en squats, le rappeur a composé de nombreux morceaux...

Festival Imprimé : toutes les conférences

Les équipes de Revue Far Ouest et Médianes et tous les partenaires de l’événement vous remercient pour votre présence et votre confiance. Retrouvez toutes les vidéos de la...

Ces épisodes pourraient vous intéresser
Les Embarqués

Instantanés

Instantanés

Une éruption de polaroids s’est abattue sur Bordeaux. Au Volcan, l’Expolaroid a débuté le 26 avril et se tiendra jusqu’au 5 mai. Canapés vintages, lumières tamisés, tartines...
Monnaie, squelette et road-trip : bienvenue en Dordogne !

Appelez-moi Ernest Pagnon de Fontaubert

Appelez-moi Ernest Pagnon de Fontaubert

Décembre 1913, Montcigoux retrouve (enfin) le squelette de son Seigneur : Ernest Pagnon de Fontaubert. Mais est-ce bien lui ? Dans ce hameau de Dordogne, un vieux squelette...
Soutenez Revue Far Ouest !

Nous avons besoin de 1 000 nouvelles souscriptions pour continuer à exister.

Découvrir nos offres d’abonnement