Inspecteur des finances à la retraite dans le Lot-et-Garonne, Rémy Garnier a passé sa carrière à se battre contre la fraude. Jusqu’à entrer en scène dans l’affaire Cahuzac, dont il a été l’un des premiers lanceurs d’alerte.
Nous étions prévenus, sa maison est difficile à trouver. Pour rencontrer Rémy Garnier, rendez-vous était donné devant la mairie de Laroque-Timbaut, dans le Lot-et-Garonne. C’est de là qu’il nous a guidés, en voiture, jusqu’à son domicile; une maison en pleine campagne, au fond d’une impasse. La vue sur la vallée est aussi dégagée que « la baraque est reculée », comme l’écrivait Le Canard enchaîné, au plus fort de l’affaire Cahuzac.
Du jardin, nous accédons directement à son bureau. Un lieu que nous imaginons rempli de piles de dossiers, témoin d’années de travail en tant qu’inspecteur des finances. Elles lui ont valu d’excellentes notes et le surnom flatteur de « Columbo », dont il a été affublé autant pour ses qualités d’enquêteur que pour son imperméable beige.
Sauf que ce ne sont pas des dossiers professionnels qui occupent la grande armoire située en face de l’entrée, mais les dossiers juridiques de ses différents procès. Entre 2003 et 2016, Rémy Garnier initie 19 recours devant le tribunal administratif, sans compter ses procédures au pénal. Toutes recensées dans un tableur auquel il se réfère régulièrement pour ne pas se perdre dans les dates.
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